Oui, j’étais le joyeux colibri

Butinant les balisiers

Dans la lumière du matin.

Ma couronne de lierre

S’est muée en couronne

D’épines.

Les Andes brumeuses

Ont masqué mon calvaire,

Les fusils, et les ruines.

Ma louve,

Ma louve parfumée,

Tu as enfanté trop de loups

Trop de monstres

Qui m’égorgent.