Elle est immobile

Les yeux baissés

Un sourire diaphane orne sa bouche

Un mince jonc serti d’un pavot d’or

Lui enserre la tête

Sa mantille blanche

Dentelle arachnéenne

A glissé

Révélant son ample chevelure

Alourdie de parfums

Elle a les mains jointes sur son bouquet

Mauves glycines, arums mêlés d’ancolies 

Sa longue robe crème brodée de soie

Chatoie au ponant passé

Écharpes de brume

En lambeaux évanescents 

Disparaissent

Un herbier lui caresse doucement la joue

Nymphéas et lotus murmurent des réponds aux carpes balbutiantes

Qu’est ce là ?

Elle git entre deux eaux

Ophélie, ivre de douleur et folle de chagrin

A réduit en miettes son destin

Elle s’est noyée, tantôt.