Par principe

Je vivais la fenêtre ouverte

 

Dans le film de ma vie

Le son était coupé depuis longtemps

Et maintenant

L’image se brouillait

 

Cotonneux

Absorbé de sourdes envies

Vite évanouies en renoncements indolores

Je flottais

Bourré d’âges immémoriaux

De souvenirs délavés

D’aventures rêvées

 

De toutes ces choses qui

Emplissent une vie de has been

Et te laissent creux

Au seuil de la maison que tu ne sais plus fuir

Quand quelques flash-back te tiennent lieu

De partie gratuite

 

Quand tu ne sais plus jouer à rien

Quand tu te dis que c’est bientôt game-over

Qu’alors tu commences à trembler

À moins que…

 

                          Oui !

                          Par la fenêtre

                          Ouverte par principe

                          On a remis le son, et l’image s’éclaircit !

                          Les arbres ploient sous les fleurs

                          Je retrouve cet amour, cette joie

                          Je suis de l’eau qui coule à nouveau