C’est elle qui, les après-midi d’été, vous plonge dans les profondeurs moelleuses de votre fauteuil

C’est elle qui sous sa caresse amicale vous endort dans la douce symphonie des bruits extérieurs, celle des sons assourdis du monde et des cris d’enfants au jeu

C’est elle qui vous engourdit, et vous tend les pièges si séduisants de la procrastination

C’est elle qui ternit vos vieux jours, en confond les couleurs dans un onctueux brouillard

C’est elle qui filtre vos journées et les égalise avec hier et demain

C’est elle qui vous étouffe en détournant gentiment les sollicitations de la vie

C’est elle qui vous tend cette main chaude et douillette que vous ne trouvez plus la force de lui refuser

C’est elle qui sans douleur vous extirpe votre âme

C’est elle qui amasse vos années dans une confortable uniformité.

C’est elle qui referme le cocon

Langoureuse compagne dont on fait parfois l’éloge

La paresse