Poinsseittias roses

Aux feuilles déliquescentes

Le temps est immobile

Point d’air

Végétation stoïque

À l’aplomb du soleil

Ciel plombé d’orage

La palme hésite

Puis doucement tressaille

Une lumière indécise

Poudre tout d’or

L’alizé

A peine émeut

Le mélancolique jacaranda

La sensitive se replie d’un coup sec,

Toutes épines déployées

Sous l’orteil qui la taquine

Odeur entêtante du francicea

En contrepoint de celle plus suave

Du buis pays

Myriade d’abeilles vrombit 

Remous et ressac

Rebattent les galets

 Qui s’égrènent en gromelleux grondement

Pepiement d’oiseaux

Ponctue l’après_midi

Frappé de silence.