Me voici, je me trouve comme Orphée devant ma lyre cassée. Il faut que je trouve une rime pour la réparer.
Ne me demandez pas comment une rime peut réparer la cassure d’une lyre… Mais pourquoi pas ?

Une rime, par exemple, bouge comme un balancier entre les chemises en couleur et les ailes qui poussent
sur mon dos, entre une main serrée et le rêve réalisé, entre l’attente d’un verdict et l’inspiration, entre l’ouverture d’un chemin de la peur et l’accent du vent, bref une rime qui restera pour toujours.

Si je prends les mots des autres, cela peut être aussi une rime à l’invitation du vent, aux verres avec des chiens imprimés dessus ou bien une rime au cordial qui mérite bien son nom.
Je pense que seule la rime à la chemise A3 en couleur ne collera pas.

Aytekin

 

 

Réponse “amoureuse”

Tes rimes, mon tendre ami, tisseront les fils légers où je me promènerai, des files de mots qui s’ordonneront
sur ta lyre et me feront vibrer, moi, ton Eurydice.

Suspendue à tes mots, je me balancerai en rythme avec tes vers et ta musique.

Pour moi, tu disposeras des perles de pluie que tu feras briller avec le soleil du matin et tu tisseras une mantille
de dentelle pour orner ma tête.

Petit à petit, la mantille deviendra une toile dont je ne pourrai plus m’échapper.

Maryline

 

 

Ecrit lors de l’atelier d’écriture  “Mémoire des petites choses“…