Oui, emmène-moi

Fais-moi jouer et danser

sur la crête de l’amitié, de l’amour,

Comme trois pommes s’offrent à la vague du jour.

 

Fais-moi gigoter, trembler, m’inspirer.

Que ce frémissement devienne tremblement

où toi et moi défierons fièrement

le vent qui reste notre ami intime.

 

La chaleur nous envahit !

La fraîcheur s’y glisse,

s’y invite, s’immisce

intrépide

mêlant et détournant nos sens,

sens dessus-dessous.

Osmose de nos envies

 

Regarde ce miroir.

Vois

l’objet de nos reflets

qui déborde d’ivresse.

Bonheur en liesse.

Rayonne la promesse.

 

Marie-Paule

 

 

Réponse “déjantée”

Non, je ne t’emmène nulle part

Je ne sais ni jouer ni danser.

La crète de l’amitié me pique.

C’est Adam et Eve qui ont mangé les deux pommes,

la troisième est restée dans la gorge du serpent.

 

Non mais, c’est quoi ce gigotement, ce tremblement

devant le vent qui nous traverse d’un bout

à l’autre ? Si la chaleur nous envahit comment

la fraîcheur s’y glisse-t-elle ? C’est absurde !

 

Lorsque je regarde ce miroir, je ne vois que le reflet du silence.

 

Non, je ne joue plus.

 

Aytekin

 

Ecrit lors de l’atelier d’écriture “Mémoire des petites choses“…