Comme une tache rouge au sentier de ma vie

Je t’ai vu ce matin

Premier annonciateur solitaire et discret

De champs ensanglantés

Balançant sur ta tige tu offrais au Mistral

Tes pétales tremblants

Et prêtais aux oiseaux ce chant mélancolique

Admire mon éclat

Mais ne me cueille pas

Je ne sais être beau qu’au bord de ton fossé 

Tel toutes ces amours

Que tu n’as pas vécues