Puisqu’on en est à ” La cigale et la fourmi” voici une petite escapade écrite à partir d’un atelier d’écriture, il y a quelques années.

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Nuit et jour à tout venant

Je chantais ne vous déplaise.

Il me déplaît dit la fourmi.

Est-ce donc ce crincrin mille fois répété

Que vous appelez chant ? Qui gâche nos étés ?

Sachez ma chère amie qu’à la belle saison

Nous espérons la nuit porteuse de silence

Quand vous cessez enfin de nous importuner.

Mon peuple, voyez-vous, ignore l’insouciance

Ne vit que de labeur mais nulle d’entre nous ne travaille pour soi.

Aussi si d’un vrai chant vous allégiez ma peine

D’une douce musique enchantiez notre coeur

Je me départirais de quelques grains de blé.

Mais comme je sais trop que les beaux jours venus vous grincerez encore

N’y comptez pas Madame !

Ah ! Eussiez vous mêlé quelques notes jolies

Aux charmants gazouillis qui enchantent nos arbres

Au lieu de nous raser à longueur de journée !

Vous chantiez ? J’en suis fort aise,

Et bien dansez maintenant.