C’était le soir …

 

D’ une journée

Dérobée au temps

 

Un soleil noyé

Plongeait au couchant

 

Inondé de sang

Parait de pourpre et de mauve

L’horizon lointain

 

Ses derniers rais

Bassinaient de bai

Nos épaules nues

 

Nuançaient de tendre

D’ ambre et d’incarnadin

Nos corps languissants

 

Une lueur flavescente

Allumait nos sens

 

Une saveur de cuivre

Baignait nos palais

 

Berçait les peaux de nos torses

D’ un frais alangui

 

Aux pieds s’enroulaient

L’ondulante écume,

La vague échevelée

 

Le fragile et l’aimant

Le langoureux brutal

Le câlin, le sauvage

Le caressant et le délicat

Gravaient le sensible

 

Mais violent météore

La houle sauvage

Au ras des rouleaux déjà zigzaguait

 

Le cheval cabré

D’ une trombe d’eau au loin profilait

 

Comme feu d’artifice

Sonne la fin d’enfance

 

Tout finit ainsi,

Sur un goût salé 

Sur un goût d’encore …

En inachevé…