Oublier les convenances du paraître et se montrer tel que l’on est, dans toute sa nudité d’être : écorché à l’extrême, atteint jusqu’au plus profond de soi par des paroles négatives, un regard qui se refuse et foudroie.

Nous faisons l’expérience de la mort tous les jours. La mort comme négativité absolue : impuissance à être aimé comme on le voudrait ; impuissance à dire ses sentiments et même à donner tout l’amour qu’on voudrait donner ; impuissance à être transparent, c’est-à-dire authentique et véritablement soi-même pour comprendre et être compris.

Baisser le masque et dire qui l’on est, ce que l’on vit vraiment, par tous les langages de son corps. Car souvent les mots sont impuissants et la raison incertaine. Il faut en passer par d’autres voies : pleurer, rire, crier, trembler… C’est aussi être soi et sans doute encore plus authentiquement.

Alors l’autre s’étonne et parfois… il s’ouvre.

Jean-Pierre Gaté