Un soir,

Un beau marocain m’invita au thé dans son jardin arabe.

Les daturas enfiévrés disputaient l’espace aux volubilis et aux hibiscus.

Fontaines et jets d’eaux faisaient jouer la lumière sur les zelliges des murs.

 

Longtemps, nous profitâmes de la sérénité et du calme dans ce lieu béni.

L’air vibrait encore de chaleur, embaumé de si voluptueuses senteurs.

– Quelle est cette odeur troublante, à la fois capiteuse et fraîche ? du jasmin ?

– Non Lalla, … c’est du Galant de nuit !

 

 

Plus tard,

La nuit sur nous jeta sa veste.

Beau marocain n’avait de cesse.

Un rameau m’en tendit d’un geste

à la fois élégant et preste.

 

 

Morphée me prit,

Toute,

Envoûtée de parfums.

Galant de nuit et amour brun…

m’enivrèrent dans leur bain,

m’enivrèrent dans leurs mains.

 

 

Au matin,

L’odeur n’était plus que cendre.

Galant de nuit est bien tendre,

mais il ne sait pas attendre,

aussitôt il faut le prendre.

 

 

Et vous,

Pensez au Galant de nuit

qui, comme la vie, nous fuit…

Cette fleur de vos envies…

cueillez-la, dès cette nuit.