D’ ailleurs,

 

Je vous imagine tous dans les bras de Morphée.

Et comme de juste, me voici réveillée.

Ici le soleil darde déjà ses rayons.

Une tourterelle rassemble ses amies.

En crête de montagne s’effiloche un voile, mousseline.

 

Voici venir l’heure bleue.

 

Roulis, immense brassage, ce fond sonore m’accompagne.

Cet instant de calme ne va pas durer, déjà chacun s’agite.

Et je vous imagine dans les bras de Morphée.

 

D’aucuns ont cédés à la fatigue, salutaire, et gisent désormais en croix étalés.

Certains ronflent déjà, d’un souffle léger, en enfants épuisés.

 

Une à gardé, à portée de la  main, le portable qui la lie à demain.

 

Une autre se retourne, se tourne encore, en pensée, elle écrit tous ces vers, qui l’agitent et qui…elle s’endort.

 

Le sommeil a surpris, ce couple qui s’aime tant, sans raison, mais pourtant.

La tête reposant sur son torse.

 

Une n’a pas sommeil, et s’installe au clavier, elle écrit…cette histoire engrangée. Il fait froid, elle sirote son thé.

 

Celle-ci lui répond, empressée, affolée, excitée, attendrie.

 

Une autre en liseuse douillette s’est levée dérober quelques truffes, partager à son chat, de poudré quelques éclats.

 

Un long corps souple, kimono ou tunique, alangui, au divan consacré, pieds levés dans ses mules, tourne, une à une les pages… de ce qu’il lui avait écrit, et se dit, oui, à cet instant, oui il le pensait.

 

Une ombre se tapit, de fumée enveloppée, cigarette, ganja, souffle froid, respirer avant que d’affronter… la nuit.

 

Une rejetant les draps, a déclaré : « Ca suffit, au moins je verrais ce François qui m’écrit, il m’a dit qu’au Privé il serait ». L’autre vient de rentrer, d’une soirée arrosée.

 

Cet autre, qui s’abrite, parka, à choisi d’arpenter…ces mêmes rues, au matin et recherche, sans savoir, les frissons, l’inconnu, cet espoir qui plus tard me fera frémir, dans ses mots, dans ses lettres, moi lectrice inconnue.

 

Bienheureux dans ses rêves, il sourit .Enfin le sommeil l’a soustrait, dans ses ailes l’a pris.

 

 

Je vous imagine tous dans les bras de Morphée.

Et comme de juste, me voici réveillée.