Elle dérivait lentement

 

Elle accompagnait de sa hanche

 

Le long piqué de la perche

 

Serrant le poignet sur le bâton cérusé par les ans

 

D’un geste impatient de la main à son front elle repoussait le nón lá

 

Le large ruban la mordait cruellement au satin de la gorge

 

D’un mouvement preste elle remontait le sarong de shantung

 

A cuisses graciles

 

Lorsqu’elle virait de bord

 

Imperturbable et marmoréenne

 

Elle défiait le temps

 

D’un visage impassible

 

Ses yeux asiates fixaient le néant

 

Semblant augurer la prochaine apocalypse