L’odeur du mazout

Comme celle de la sueur

Ce n’est pas une odeur

C’est un monde

Une valse lente qui chavire

 

Un port de commerce

Aux quais noirs

Souillés d’ennui

Les chaînes lourdes

Qui frappent les coques

Comme des marteaux

 

Un port la nuit

Dans l’attente d’un vent perpendiculaire

D’un vent très doux qui caresse

La taille souple des filles

Fait danser les pâles lampions

 

L’odeur revient crescendo

Du bout du monde

Comme un tango sur les vagues

Depuis derrière l’horizon

Jusque dans la petite rue

Derrière

Où j’essaie d’aimer