Premier quartier longtemps

Champs de canne, sucrerie

Murs de moellons

Blocs et carcans

Siècles de servitude

 

Tout chargé d’autrefois.

 

Au détour d’un vieux sentier

Un ruban serpente et tortille

Au travers de la végétation

L’eau sinue, tortue et se coule

Au vieux Bourbon

 

La paix accompagne le pas.

 

Silence hachuré, chants d’oiseaux

Ombrage sous la ramure

Allée de cocos

Les palmiers balancent

Du chef

 

La cime toute hérissée d’houssoirs.

 

Aux champs de piment

A la feuille vernissée

Dont la chaleur exhale

L’épice herbacée

Aux songes bleu-vert

 

Succèdent de séculaires manguiers.

 

Grappes de fruits charnus

A l’odeur térébinthe

A la chair sirupeuse, aqueuse.

Les bambous croissent et craquent,  

Semés de plumets papyrus. 

 

L’eau fait nappe au bassin

 

Écoute…à peine un glouglou  

Une tombée

Miroitante chute d’eau

Le brillant, le lustre

Charriée de la puissante roue à aubes.

 

Les cris et les rires des enfants

 

Se baignant

Et lavant leur linge en famille.

Dans la touffeur d’un soleil vieillissant

Un splendide reposoir

Embaumant l’encens, le frangipanier

 

Dans un calme séculier.