Je m’suis fait tout petit devant une beauté, une jeune vierge à l’intelligence et au physique sans faille. Je l’avais repérée de loin car elle était précédée de « Oh » d’admiration. D’autres restaient muets ou immobiles sur son passage, c’est selon. Certains en versaient des larmes d’émerveillement. Elle était belle comme une Madone. La blancheur et le grain de sa peau étaient aussi parfaits qu’un marbre de Michel-Ange.

Lorsqu’elle passa devant moi, je fus foudroyé par l’étincelle de l’Amour et en même temps profondément déprimé : Comment ce summum de beauté pouvait-il remarquer le minuscule microbe que j’étais ? En effet, je voyais bien que son regard me traversait comme si j’étais transparent. Des larmes de douleur et de tristesse envahirent mes joues, se mêlant à la pluie fine et froide.

Je me rappelai soudain que j’avais un luth dans ma besace. Vite, je le sortis et me mis à chanter des mots bleus, des mots vermeils qui comme par magie firent lever le soleil.

Elle se tourna vers moi et je vis enfin la lumière s’allumer dans ses yeux. Moi sur mon nuage, j’étais béat d’admiration. Elle s’avança vers moi et me pris par la main.

Bien sûr, je vous raconte cela à la manière d’un conte de fées car j’aime à chanter et à conter des histoires. Mais l’émotion est toujours là, bien réelle, dans mon cœur et dans mes songes, plus pure et précieuse qu’un diamant.

Maryline

Je ne puis me défaire de ce sentiment de grande allégresse dont je ne saurai jamais si j’ai vécu un rêve ou si une réminiscence d’une vie antérieure poursuit l’émerveillement.

Gérard

Pour retrouver le scénario de cet atelier d’écriture : https://www.oasisdepoesie.org/forums/topic/le-don-dune-ecriture/