Quand depuis ma fenêtre je vois tomber la pluie

Et que le ciel chargé estompe le soleil,

Le bitume luisant, où se reflète la vie,

La transforme en tableaux, irréels, sans pareil.

 

Alors mon esprit vagabonde et voyage

Vers des lieux inconnus ouverts aux seuls poètes

Montagnes rosées, vallées parfumées, verts bocages

Et plages dorées sans fin où se posent les mouettes.

 

Pluie, source inépuisable de mélancolie,

Toi dont la vie dépend, trop souvent éphémère,

Reste encore un peu avant que l’ embellie

Ne vienne effacer mes rêves et chimères.

 

Et puis le vent chassera nuages et pensées

Le soleil effacera ces dessins merveilleux

Le bitume retrouvera sa teinte sans beauté

Et moi je voyagerai en fermant les yeux.

* * *