J’ai longé ce sentier, qui menait nulle part,

Bordé de pâquerettes et de fleurs des champs

De sa douce mélopée, murmurait un ruisseau,

De la saison passée charriant des feuilles mortes.

Des arbres, encore nus, me parviennent les appels

D’oiseaux multicolores cherchant une compagne.

Un papillon se pose sur une branche d’asphodèle,

Un faible soleil teinte ces images printanières.

Dans le ciel azuré défilent de lourds nuages

Poussés par le vent, vers l’extrême orient

Prenant des formes parfois étranges, bizarres,

Faisant vagabonder mon imaginaire d’enfant.

Arrivé nulle part, je rebrousse chemin,

Retrouvant à l’envers les mêmes paysages

Emplissant ma mémoire de belles images

Qui me rendront heureux durant les jours prochains.

Francis Trelet le 9 avril 2018