Si j’étais fil à coudre, j’écrirais la trame des jours qui passent,

les nuages effilochés dans le ciel, ceux qui enveloppent le soleil du soir dans leur cocon,

j’écrirais jusqu’à me perdre des histoires incroyables en forme de labyrinthes compliqués

où je me donnerais à Ariane pour qu’elle me suive jusqu’à la fin de mes récits d’amour et d’épouvante

qui enchanteraient d’autres maîtresses confuses enveloppées de lin et de stupre.

Si j’étais fil à coudre,
je bâtirais pour elles un tissu de mots doux, de mots tendres,
de mots à couper aux ciseaux.