Poème de Purana
Version française ; traduite par Hermano et suivie de la version originale

 

 

La vie, est-ce la valse lente

D’une jupe bleu ciel au vent

Señorita virevoltant

Pieds nus sur un toit en terrasse

 

La vie est-ce un dernier éclat

S’éteignant dans les yeux de verre

D’une poupée bercée à mort

Fillette pleurant des rivières

 

Dans la sombre nuit sans lune

Soulier de Cendrillon laissé

Au-dessous du vieux grenadier

Dans l’attente d’un prince enfui

 

Dans la sombre nuit sans lune

Triste Blue Bell chante le blues

Robe bleu ciel dansant au vent

Tournant de l’opale à l’ébène

 

Agonie au froid vent du Nord

Blue Bell était là, haute et fière

Seulement un signe de tête

Et sages tintements au cœur

 

Là ! Un lac caché dans les yeux

Larmes jamais vues de quiconque

Le deuil du lacrima mortis

Dans les yeux bleus d’une poupée

 

Bouquet nuptial éclairé

De vingt-trois grains de mimosa

Laissé sur les vagues, au vent

Parti pour de lointains rivages

 

La vie est-ce une silhouette

Qui s’agenouille doucement

Ces mains, clémentes et paisibles

Qui viennent pour laver vos pieds

 


 

Version originale par Purana

 

Life is perhaps the silent waltz

Of a sky-blue skirt in the wind

Señorita spinning around

On the flat mud roof, feet unshod

 

Life is perhaps the last twinkles

Fading away in the glass eyes

Of the sad doll cuddled to death

And the young girl who wept rivers

 

In the dark of the moonless night

Cinderella shoe left behind

Beneath the old pomegranate tree

Awaiting the runaway prince

 

In the dark of the moonless night

The sad bluebell singing the blues

Sky-blue dress waving in the wind

Turning opal, then ebony

 

Agony in the cold Northwind

Bluebell stood there, lofty and proud

Just a simple nod of the head

And quiet tinklings of the heart

 

Behold! Hidden lake in the eyes

Tears that no one ever perceived

Mourning the lacrima mortis 

Shed from the blue eyes of a doll

 

Behold! Sunlit bridal bouquet

With twenty-three mimosa blooms

On the waves, running with the wind

To seashores far beyond the sphere

 

Life is perhaps this silhouette

Gently going down on its knees

And the hands, clement and soothing

Reaching out and washing your feet

 

 

Purana

23/01/2019

 

Je remercie du fond du coeur Hermano pour sa traduction que je trouve magnifique.
C’est une version française presque littérale qui respecte le style de la version originale, libre, sans rimes et pourtant en octosyllabes.