Tu attendais, tu attendais
mes jours de fête et mes nuits de trouble.

Si tu l’avais voulu,
comme un secret que tu voudrais deviner
au juste milieu
de tes désirs fous et infinis,

et même,
telle une horde de cœurs avariés
comme le tilleul qui refroidit dans sa tasse,
comme si j’avais croqué la pomme
qui coule dans le soir
de mes dents rouges et pointues,

alors,
rendu aveugle par ta trouble beauté
j’aurais inventé des mondes dorés
dans lesquels j’aurais sauté pour me transformer
en Mélusines, en Shéhérazades

Pardon de ne point être poète
pâle, pâle, pâle comme mes
ongles… pour ne plus ta peau arracher