Je suis prête à te noyer, mon amour, si cela pouvait enfin te libérer.

Si j’étais sculpteur, je ferais de ta silhouette un moule en plâtre ; puis je ferais mille copies de toi et je mettrais tous ces tois partout dans ma petite maison et dans mon jardin fleuri.
Un toi sous mon oreiller, un près de ma poitrine, un sur la table, un dans chaque pot de fleurs. 
Et pendant les vacances, j’emporterais tous ces tois dans mon petit panier à bord de mon voilier. J’offrirais mes tois, un par un, aux vagues douces qui les prendraient et où ils se sentiraient peut-être un peu seul sans moi, mais enfin libres.

 

Purana