Je soulève le bras du tourne-disque

j’éteins la lumière

quelques minutes de silence,

de vrai silence

 

Un silence granitique

d’un granit un peu humide

comme l’oreiller

qui colle à ma joue

 

maintenant

j’ai froid jusqu’aux os

dans ce silence nocturne

 

Là-haut, au grenier

la dame blanche entame sa procession

plop, plop, plop

et elle revient : plop, plop, plop

 

Je l’imagine en majesté

tête haute

son pas, bien assuré : plop, plop, plop

 

Dehors, un chat se met à miauler

lui aussi cherche l’amour