Elle avait décidé de prendre l’air
Jouer les filles de l’air
Prendre le large
La tangente
Un air tournait dans sa tête
Une fugue de Bach
Toccata
A peine effleurée
L’air de ne pas y toucher
Elle était en manque d’air
Ne savait plus où pendre la lumière
Elle manquait à l’appel
Elle avait l’air toute chose
Envie de s’envoyer en l’air
A tire d’aile
Tourbillonner sans fin
L’air de rien
L’atmosphère était propice
C’était dans l’air
Comme un air de fête
Un parfum de liberté
Mâtinée d’espièglerie
Envie de dévisser
Se foutre en l’air
Pour de faux
Portée par les courants d’air chaud
Elle virevoltait
Fendait l’air
Flottait
Un instant immobile
Un air tournait dans sa tête
Une fugue de Bach
Toccata
A peine effleurée
L’air de ne pas y toucher
L’air entendu
L’air défendu.
L’air est à la mode depuis l’idée lancée sur l’atelier d’écriture. Certains s’expriment dans la cadre de l’atelier en respectant les consignes, d’autres le font d’une façon espiègle en ne les suivant pas sciemment, d’autres comme tanagra bâtissent une poésie autour du thème.
Je rappelle modestement que j’avais anticipé le thème (rire) en publiant
ce n’est évidemment pas un poème, mais tout le monde ne peut pas être poète (rire).
Waouh ! Je le lis comme une spirale, comme un tourbillon animé par un grand souffle… d’air.
Tu nous amènes, avec ton air entendu, à visiter toutes les chambres de l’air : les délicates (je note ces temps-ci une certaine propension à utiliser le mot “effleuré”), les angoissantes, les rageuses, les libératrices, les parfumées, les mélodiques, …
Merci Tanagra, pour cet écho !
Merci Hermano, j’avoue l’idée de la fugue au sens Rimbaud m’a été inspiré par toi.
Pour les filles de l’air, la fille de l’air, nous y avons pensé chacun de notre côté.
Et je t’ai volé inconsciemment virevolter.
Oui un écho et un désir d’être dans le jeu même si c’était à la marge.
Car je l’avoue et là je ne juge pas, mais il s’agit de sentiment et de sensations, les consignes étaient bien trop compliquées à appliquer pour mon être.
Elles me semblaient trop contraignantes, trop coercitives, corsetées et constituaient un véritable carcan, bref je n’étais pas capable d’appliquer les règles.
En effet, pour moi distribuer des noms d’oiseaux c’est ( rire ) agonir d’injures, je te laisse deviner le florilège!
A moins d’utiliser la litanie du capitaine Haddock : “Bachi-bouzouk, ectoplasme, mille milliards de mille sabords!”
L’utilisation d’effleurer oui j’ai des mots tocs qui reviennent : effleurer, doucement, souffle, voile, bleu, âme, balance,frondaison, pluie et aurore, à ce sujet l’utilisation de la fonction Rechercher sur le site est des plus instructives.
Aussi dans un avenir proche ou lointain je propose d’utiliser ces mots imposés dans la joute du choix de chacun.
Ah ! Je comprends mieux maintenant le titre !
Tanagra, je crois que tu n’as pas besoin de beaucoup de déclencheurs pour te mettre à écrire. Juste un mot et tu peux décoller aussitôt ! J’avoue que c’est ce qui m’est arrivé pour ce dernier atelier d’écriture où les mots de “la fille de l’air” me sont venus aussitôt, avec comme une urgence de les écrire sans respecter la suite des consignes.
Pourtant, je crois dur comme fer que la contrainte (donnée par la consigne) est libératrice. Pourquoi : parce qu’elle contraint ! parce qu’elle oblige à sortir de soi, de ses propres sentiers battus qui peuvent devenir des ornières, et cela amène à se dépasser, à trouver d’autres voies, d’autres mots, d’autres associations. Et donc à creuser pour aller manifester sa créativité.
En fait, dans les ateliers, les consignes sont rarement bloquantes pour les participants. Au pire, ça les énerve un peu. Mais, en les dé-routant, elles leur permettent de lâcher prise, de s’affranchir justement du carcan de la cohérence et des écrits convenus, pour s’autoriser quelques lignes de folie libératrice. Enfin, c’est comme cela que je le vois.
Nous sommes bien d’accord, cela ne produit pas que des chefs-d’œuvres …
Dans un deuxième temps, j’ai absolument respecté les consignes énoncées d’ailleurs par Line et par moi-même (un peu compliqué comme exercice, en fait, de se donner des consignes à soi-même : l’effet de surprise recherché pour les participants à un atelier devient forcément absent). Pour ma part, je n’ai pas eu de mal à trouver des noms d’oiseaux (c’était évidemment un clin d’œil) qui ne soient pas des injures. Et cela m’a bien amusé aussi !
https://www.oasisdepoesie.org/ecrire-ensemble/jeux-decriture/line/atelier-en-ligne-un-bol-dair/#comment-2099
Je souligne tout de même que le respect des consignes est parfaitement contournable dans un atelier, et même parfois recommandé.
L’important, c’est d’écrire, même en faisant fi de tous les préambules ou en les interprétant à sa guise. C’est ce que tu as fait.
À propos maintenant des mots “tocs” que Purana appelle les “dadas”, la fonction Rechercher en haut à droite de l’écran est effectivement instructive, tu peux aussi relire ceci :