Le matin
se réveille fort,
piqué par le froid de la nuit,
se secoue de ses rêves,
se vêt du doux peignoir en molleton,
jouist en paix
du café de ce jour.
Je regarde avec envie
ses gestes en douceur,
plein de quiétude,
au moment où la montre sort
des langues aiguisées,
appuyant nerveusement sur l’accélération.
Vous dormez.
Avec des bras forts et protecteurs,
Morpheus vous berce toujours.
Des respirations irrégulières
vous trahissent,
racontant vos peurs
profondément cachées dans le vide
des heures sombres,
la façon dont vous vivez
dans un autre scénario,
éclaircissant des mystères,
combinant de nouveaux personnages
dans une sorte d’histoire d’amour
non-holywoodien.
J’aimerais rester,
oublier les minutes qui frappent mes tympans,
pour vous prendre dans un câlin,
pour extraire votre sève
dans la rivière d’Aujourd’hui,
pour se réveiller ensemble,
fusionnés dans le Demain.
Mais, sur votre visage,
il y a tant de tranquillité
que je ne voudrais pas la déranger.
J’ai peur qu’elle ne disparaisse,
qu’elle ne se casse en mille morceaux,
un énorme puzzle
que je ne pourrais jamais finir.
Alors,
je laisse le Matin s’occuper de vous,
je mets mon trench-coat gris
pour me protéger de la pluie de feuilles
et je prends de l’élan
à partir du sommet blanc
vers le torrent de gens,
toujours à la recherche,
à la recherche de notre pain de ce jour.
À bientôt, ma chérie…
Bienvenue Lau Tatar à l’Oasis ! Merci pour ce poème tendre et amoureux, qui décrit bien ce moment particulier entre la force du café et la douceur du pain, celui où on se prépare à sortir du sommet blanc du cocon pour se plonger dans le torrent de gens.
J’ai bien aimé les passages attentionnés : des respirations irrégulières vous trahissent et vous vivez dans un autre scénario, éclaircissant des mystères, combinant de nouveaux personnages dans une sorte d’histoire d’amour”, et enfin, dans un autre registre, la personnification de la montre en une sorte de serpent agressif : au moment où la montre sort des langues aiguisées, appuyant nerveusement sur l’accélération.
Question : pourquoi le personnage principal est-il à la 3ème personne du singulier dans la première strophe, puis à la première ensuite ? Pourquoi la femme est-elle vouvoyée, puis tutoyée juste à la fin ? Mais peut-être suis-je trop cartésienne ?
Je me permets de signaler quelques coquilles: jouit en paix du café de ce jour, J’ai peur qu’elle ne disparaisse
pas.Bonjour Lau Tatar et bienvenue parmi nous.
J’ai apprécié lire ton poème libre.
Pour moi, ce texte pourrait être la version écrite d’un tableau peint sur un coup de tête tandis que l’on est face à une belle endormie.
Ce genre de créations pourrait plaire à certains.
Étant un admirateur des peintures de Jérôme Bosch, j’aime voir des tentatives poétiques décrire les confusions rencontrées par le poète.
Contrairement à la peinture, l’art écrit n’a pas la liberté de mélanger la tête et la queue. Sourire. Et cela, uniquement parce que le lecteur parcourt toujours le texte dans un certain ordre.
Je dois avouer que j’ai perdu le fil de quoi parle le narrateur et à qui il s’adresse.
Alors, sur le fond, il y a pas mal de “coquilles” comme le dit Line, la plus grosse étant le NE explétif mal utilisé…
Bref, j’en note une autre “…tant DE tranquillité”
Ceci dit, je constate que j’ai bien aimé “l’ensemble” de ce texte. Vraiment.
Purana
P.S. Merci de prendre en compte les remarques de notre Line. Tu pourrais facilement modifier ton texte.
Joli poème sur cet instant d’abandon imposé, de douceur interrompue, de jour naissant, l’un entre dans la réalité l’autre poursuit son rêve, est-il rose ? Mais il y aura d’autres matins.
J’ai bien aimé.
Line, merci pour ton commentaire. Je regrette les fautes de grammaire que j’ai fait. Essayant d’être trop attentif aux idées, quelque fois je ne suis assez attentif à la traduction.
En ce qui concerne mon texte, probablement que je n’ai pas réussi clarifier assez bien les personnages. Il y a 3: le matin, ma chérie et moi.
Dans la première strophe le personnage est le matin. C’est pour ça que le texte est écrit à la 3ème personne du singulier.
J’ai fait aussi la correction de la dernière strophe, j’ai renoncé à tutoyer celle que j’aime.
Merci, Purana, pour vos suggestions. Je suis désolé pour les fautes de grammaire faites, j’ai corrigé la faute que vous m’avez signalé.
C’est vrai, mon intention était de créer une description du tableau de la belle endormie à côté de moi. Mais, mon vocabulaire de mots français n’est pas assez riche pour reussir.
Comme je le disais à Line, probablement mes 3 personnages n’ont pas été assez bien crayonnés.
Merci pour tes mots, Chamans!
Merci beaucoup pour ta réaction chevaleresque à nos commentaires et merci de nous avoir informés de tes modifications. C’est en fait ce que nous devrions tous faire afin de garder les commentaires compréhensibles.
Bravo pour le nouveau look de ton poème qui me plaît beaucoup.
Surtout, ne t’inquiète pas, nous sommes tous des élèves, moi, la non-francophone du site, au premier rang.
Purana
Merci Lau Tatar. Ne t’inquiète pas pour les quelques petites fautes, pas graves du tout. On n’est jamais trop attentif aux idées, c’est cela l’essentiel. Nous sommes ravis de découvrir ta voix poétique et tes commentaires.