Je soulève le bras du tourne-disque
j’éteins la lumière
quelques minutes de silence,
de vrai silence
Un silence granitique
d’un granit un peu humide
comme l’oreiller
qui colle à ma joue
maintenant
j’ai froid jusqu’aux os
dans ce silence nocturne
Là-haut, au grenier
la dame blanche entame sa procession
plop, plop, plop
et elle revient : plop, plop, plop
Je l’imagine en majesté
tête haute
son pas, bien assuré : plop, plop, plop
Dehors, un chat se met à miauler
lui aussi cherche l’amour
Bravo Hermano.
A ne savoir que dire…
Je crois avoir compris que le héros a été abandonné par sa dulcinée et subit les affres de la rupture. Ai-je bien compris ?
Quelle est cette dame blanche qui marche au grenier ? La seule dame blanche que je connaisse est une pâtisserie…
Merci pour cette ballade nocturne dont le titre pourrait être “Solitude” ? Puisque la dame blanche (le fantôme des amours passées ?) vient briser le silence, sûre de son emprise maléfique… (en majesté, tête haute)
Tu rends très bien cette solitude nocturne, ce supplice noir et glacial illustré par Jérôme Bosch et son Jardin des Délices… où la pièce manquante est un homme et une femme heureusement enfermés dans une bulle d’amour, pendant qu’un pauvre malheureux les regarde caché derrière sa chouette…
Tout est correctement posé : La nuit, le froid granitique, les gouttes glaciales plop, plop, plop, la procession qui fait penser à la chanson “Encore et encore”, de Francis Cabrel. Comme dans cette chanson on sent bien que “c’est que le début d’accord, d’accord…”
Merci !
Merci Line de tes explications qui éclairent un peu mon cerveau qui est resté reptilien.
Je vous remercie pour vos lectures, et je remercie particulièrement Line pour son beau commentaire.
Je vais peut-être attendre d’éventuels autres commentaires avant de vous donner la clé, cela risquerait de porter atteinte aux imaginaires des lecteurs.
Encore merci à vous !
Est-ce le silence de l’insomnie, de la nuit blanche comme la dame ? Celui qui suit la musique qu’il faut bien arrêter pour chercher le sommeil, rompu par le miaulement d’un chat qui rappelle à la pesante solitude ?
Les pas obsessifs restent mystérieux pour moi, mais ils illustrent bien l’oppression nocturne de l’insomnie, de l’absence d’amour qui envahit la nuit de sa souffrance répétée et redoutée.
A nouveau un beau poème.
La dame blanche : je penche pour une chouette effraie .
Non, il ne s’agit pas d’amour, et encore moins de gâteau à la crème, pas non plus de gouttes de pluie glaciales, et le grenier n’est pas mon pauvre cerveau échauffé, là-haut dans ma tête.
Hum… je vois que beaucoup d’entre vous sont des citadins, des bêtes de l’asphalte : vous ne savez pas ce qu’est une dame blanche.
Évidemment, Google ne pointe pas directement là-dessus.
En revanche si vous demandez à Google “dame blanche oiseau” vous serez surpris de la beauté de l’animal qui n’est autre
qu’une chouette effraie que, comme Tanagra (merci Tanagra pour ce penchant !), tous les gens de la campagne connaissent bien.
Si vous suivez ce lien vous aurez toutes les clés du texte ci-dessus qui reste moyennement poétique, je l’accorde :
https://oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/autres-textes/hermano/la-dame-blanche/
ah! très joli poème subtil volant du monde des rapaces!
harmonieuse ambiance chez cet oiseau hiératique amoureux du silence mais bruyant à la beauté rare!
merci Hermano pour ces mots si justes…plop…c’est ça! fallait les trouver……
mondo
Merci Mondo, pour avoir lu et commenté.