Magnifique poème dont la concision et l’illustration renforce le message sur l’automne.
Est-ce volontaire de la part de l’auteur ? Mais je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le destin de l’homme…avant ce qui nous attend tous.
Requiem aeternam dona eis, Domine ; et lux perpetua luceat eis. Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem. Exaudi orationem meam : ad Te omnis caro veniet. Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.
chargement…
Merci, Loki, pour la visite et pour le commentaire !
Je me réjouis de constater que tu accèdes enfin à la poésie ! Tu fais des rapprochements, tu envisages des métaphores, voire des allégories… c’est donc que cela t’inspire quelque chose !
Oui, je te laisse interpréter ce poème à ta guise, te l’approprier comme il te conviendra, et merci encore de t’être arrêté sur ces quelques lignes.
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Ce sont pour moi les paroles d’un arbre,
paroles sobres, simples, pleine de sens:
mélancolie, solitude….
Ces mots me touchent.
Un très beau tableau.
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En première lecture, sans prêter beaucoup d’attention à l’illustration que tu as insérée en bas de page, le titre m’a attristée et je l’ai trouvé un peu trop plaintif.
J’avais perçu le contenu comme un message personnel dévastateur, une sorte d’appel au secours émit par un navire en détresse, l’annonce d’une mort imminente d’un être humain.
Puis vint l’image. Elle s’inscrit magnifiquement dans le contenu du texte et apporte un éclairage nouveau sur le titre le rendant moins gémissant. De plus, cela rend le poème moins personnel en parlant comme (la dernière) feuille automnale sur un arbre qui frissonne dans le vent impitoyable de l’automne.
La feuille regarde ses camarades, d’autres feuilles, l’abandonner, une par une. Et puis, quand toute la sève a disparu des branches et des feuilles, l’inévitable paix éternelle est imposée à l’arbre nu.
J’aime les textes accompagnés d’images.
Le tien est l’un des rares “poèmes imagés” qui méritent l’expression.
Cette image enrichit le poème, à tel point qu’elle fait presque partie du vocabulaire ! Oui, elle est loin d’être seulement un moyen de garnir la page d’accueil.
Bravo pour ce petit poème qui, combiné avec le titre et l’illustration, a une texture philosophique délicate.
Mille bravos pour le choix de l’image que, d’ailleurs, j’aurais préféré voir en haut plutôt qu’en bas de page.
Cela m’aurait épargné nombre de devinettes, ce qui, comme tu le sais, n’est pas mon fort. Sourire.
En attendant ton prochain appel au secours,
Purana, la femme marin scrutant l’horizon depuis le quai.
P.S. Pff… Il y a quelque chose qui ne va pas dans ton poème ou dans mon interprétation.
En lisant le dernier vers, je me demande qui est le narrateur ? Une feuille ? Un arbre solitaire ? Ou un être humain abandonné ?
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Ne me dis pas que, toi, Purana, tu préfères les poèmes limpides et transparents ! Je ne citerai pas de noms, mais je t’ai déjà surprise à adorer des textes que je trouvais moi-même parfaitement opaques !
Ce que tu appelles “devinettes”, je l’appelle “évasions”, pourquoi pas ? et c’est bien cela que l’on demande aux poètes et à leurs poèmes : la vision et l’évasion ! Non ?
Chacune de tes devinettes, chacune de mes évasions, je la vois comme un électron gravitant sans fin autour du même noyau, un électron paradoxalement prisonnier mais libre, avec sa trajectoire unique au sein du même atome – cet atome qui porte tous les sens du poème – et toutes ses interférences avec les autres électrons/devinettes/évasions.
Et si des doutes subsistent quant au sens, tant mieux : le texte continue et subsiste lui aussi dans nos têtes ou (ou inclusif comme dirait Loki) dans nos cœurs.
Quant à l’image, pour une fois, j’ai souhaité la mettre à la fin, en illustration du poème. Ce n’est pas l’image qui a inspiré le texte. C’est le poème qui a inspiré l’image, comme une synthèse/conclusion du texte.
Si je l’avais mise au début, je pense qu’elle aurait planté prématurément le cadre du poème et trop engagé le lecteur dans une voie déjà toute tracée en limitant son imaginaire, ce que je ne voulais pas. Un peu comme quand on lit les commentaires avant de lire le texte lui-même…
L’image n’a pas inspiré mon écriture, mais elle est venue ensuite comme une sorte d’aboutissement. Ceci dit, c’est une image vraiment très inspirante et dans laquelle chacun.e peut trouver – comme peut-être dans le texte – de multiples significations ; et il me vient l’idée, pourquoi pas ? de proposer une telle image dans un prochain jeu d’écriture.
Merci, Purana, pour ce commentaire “de luxe” !
Nima, je te remercie.
Je suis heureux que ces quelques mots t’aient touchée. C’est si bon, parfois, de céder aux “sanglots longs des violons de l’automne” !
Un petit bain de nostalgie ne fait jamais de mal, mais je vais tâcher d’éviter la mélancolie clinique ! Rires !
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Merci pour ce texte épuré dont la forme est en parfaite harmonie avec le fond : le texte sobre sied à l’arbre dépouillée. L’allégorie fonctionne parfaitement : l’émotion et la violence du déclin sont évoqués avec finesse par le gracieux tourbillon d’une feuille qui tombe et la silhouette d’un arbre nu. Je ne suis pas surprise que ton texte soit entré en résonance avec l’image que tu as trouvée, c’est très exactement ce qui vient à l’esprit quand on lit tes lignes.
Du coup, je me suis penchée sur la définition de l’allégorie et de sa différence avec la métaphore. Je vous livre un résumé de mes trouvailles (source Wikipedia France)
Le terme allégorie (du grec : ἄλλον / állos, « autre chose », et ἀγορεύειν / agoreúein, « parler en public ») consiste à exprimer une pensée sous une forme imagée afin de faire comprendre, sous le sens littéral, un autre sens, qui est celui visé par le texte.
Chez les théoriciens anciens, l’allégorie était souvent confondue avec la métaphore. Alors que la métaphore porte sur un seul élément, l’allégorie porte sur une pluralité d’éléments organisés.
En peinture et en sculpture, l’allégorie utilise une conjonction d’éléments symboliques — personnage, animal, plante, objet, geste, couleur, nombre — pour signifier une notion abstraite difficile à représenter directement, comme la Justice, l’Amour, la Mort.
:
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Nelson, figure-toi que moi aussi, après avoir parlé de métaphore et d’allégorie dans ma première réponse à Loki, je suis allé chercher l’allégorie sur Wikipédia… Très instructif !
J’en ai déduit que mon petit poème était probablement une sorte d’allégorie… Comme toi, j’ai lu les différentes définitions et exemples d’allégorie et, comme je pense toujours “pratique”, et pratique d’écriture entre autres, cela m’a donné l’idée de proposer un jour à nos camarades d’écrire des “allégories” pour exprimer par exemple des valeurs, des sentiments, des émotions, et pourquoi pas les Sept péchés capitaux ? 😊😊
Merci pour avoir lu et commenté ainsi.
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Bonjour Hermano,
Je suis vraiment désolée de t’avoir rendu si irrité par mon commentaire qui ne visait pas à juger de ta compétence.
J’ai simplement dit qu'”Il y a quelque chose qui ne va pas dans ton poème ou dans mon interprétation”.
Ta réponse ainsi que l’explication de notre Nelson sont claires, quoique indirectement : c’est mon interprétation causée par mon manque de connaissance de “figures de style”.
Sans prétendre tout savoir, j’ose dire que j’ai intensément étudié les différentes “figures de style” sans forcément adhérer moi-même à des styles spécifiques.
Oui, moi aussi, j’ai trouvé dans ton poème “une sorte d’allégorie”, un mariage entre métaphore et allégorie.
C’est un mélange de styles bien accepté, en tout cas en anglais.
En fait, je voulais dire que “seul” dans les derniers vers, a endommagé la “cohérence”* du poème.
Dans des langues comme l’anglais ou le persan, la cohérence des genres, par exemple dans les verbes conjugués et l’adjectif ne pose aucun problème. Puisqu’ils sont les mêmes pour les deux sexes.
Ce n’est pas le cas en français.
À mon avis, quelle que soit la façon dont le lecteur interprète un texte, il / elle ne doit pas être dérangé(e) par les changements soudains de genre du narrateur.
Tout cela dit, je voudrais préciser que j’ai beaucoup aimé ton poème, ai compris le message caché et ai reconnu la figure de style.
J’ajoute que je ferai de mon mieux pour ne pas trop te taquiner avec mes yeux critiques. Sourire.
Savais-tu que, parfois, il me faut des heures pour lire et préparer un “commentaire de luxe” ?
N’est-il pas mieux de s’abstenir de commenter plutôt que risquer une réponse sarcastique ?
Purana, rebelle malgré elle
* Accord, harmonie, compatibilité, correspondance ou uniformité entre les parties d’une chose complexe. EX : cohérence des couleurs dans toute la maison. Cela rendrait davantage l’ensemble cohérent et aiderait à maintenir la forme et la solidité.
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Je suis surpris (mais ravi) que ce tout petit texte fasse couler autant d’encre !
Ne sois pas désolée, ma chère Purana : je n’étais ni ne suis nullement irrité, bien au contraire, et je reste comblé par ton bravo et par ces longs commentaires dont je sais qu’ils te coûtent du temps. J’ai seulement voulu marquer ma différence de ressenti pour certaines “devinettes” qu’on peut trouver au détour d’un poème. Nul sarcasme chez moi, vraiment.
Et je ne doute pas que tu aies compris le sens et le côté allégorique dès la première lecture.
Par contre… je comprends très bien ce que tu veux dire au sujet de la cohérence des genres qui peut créer un malaise si elle n’est pas bien respectée. Il m’arrive d’ailleurs de temps en temps de modifier une phrase pour cela.
Je regrette que l’anglais ou le persan ne différencient pas les genres dans leurs adjectifs. Je trouve cela vraiment dommage car le doute peut planer, mais au moins cela évite des débats pathétiques sur l’écriture inclusive et sur “le masculin qui l’emporte sur le féminin” !!!
Ceci étant dit, tu me prêtes des maladresses que je n’ai peut-être pas…
Où vois-tu une incohérence dans ce texte ?
L’auteur est un mâle des pieds à la tête (!) : dès le début du texte c’est un arbre (masculin) qui reste seul (masculin) en sa dépouille à la fin du texte.
D’aucuns auront peut-être imaginé une simple feuille, mais pour ma part, j’ai voulu évoquer un arbre, un arbre qui perd une à une ses compagnes d’allégresse (les feuilles, pardi !) et qui se retrouve ainsi seul et dépouillé. Mais peut-être n’ai-je pas été assez explicite, pas assez prosaïque ! 🙂
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Tout d’abord je me réjouis que ce poème ait permis de nombreux commentaires, surtout ceux d’adhérents trop peu présents sur le site, mais qui j’en suis sûr, auraient beaucoup de choses à nous apporter. J’espère avoir le plaisir de lire bientôt leurs écrits.
Ainsi donc à l’image de monsieur Jourdain j’envisage des métaphores, voire des allégories…
En plus, maintenant, Nelson, qu’il en soit remercié, nous fournit la définition exacte de ces deux mots.
Si je peux user de cette litote, je ne mourrai pas totalement idiot. Pardon c’est peut-être un euphémisme, à moins que cela soit une hyperbole.
À mon avis l’auteur de ce poème (antonomase) a bien explicité ses intentions. Il a été clair sans se lancer dans un amphigouri qui aurait noyé le lecteur. Point d’anacoluthe, tout a coulé de source.
L’ignare en poésie que je suis (métonymie) ne peut être que séduit, mais il n’est pas sûr qu’il soit maintenant convaincu par certains poèmes où l’oxymore fleurit, où l’anaphore se répète inutilement et où la rime n’est là que pour justifier la dénomination de « poème ».
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Je lis ce poème à ma façon et l’automne, la métaphore connue de la vieillesse et le compte rendu de cet état apparaissent avec une grande densité poétique pour moi. Donc qui est le sujet? Un arbre, un homme ou une femme? Peu importe. A chacun sa lecture.
Une à une / mes compagnes d’allégresse se taisent / jaunissent / et tombent
Automne… / La sève me quitte/ un silence s’installe
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Merci Aytekin d’avoir lu et commenté ces quelques lignes.
Magnifique poème dont la concision et l’illustration renforce le message sur l’automne.
Est-ce volontaire de la part de l’auteur ? Mais je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le destin de l’homme…avant ce qui nous attend tous.
Requiem aeternam dona eis, Domine ;
et lux perpetua luceat eis.
Te decet hymnus, Deus, in Sion,
et tibi reddetur votum in Jerusalem.
Exaudi orationem meam :
ad Te omnis caro veniet.
Requiem aeternam dona eis, Domine,
et lux perpetua luceat eis.
Merci, Loki, pour la visite et pour le commentaire !
Je me réjouis de constater que tu accèdes enfin à la poésie ! Tu fais des rapprochements, tu envisages des métaphores, voire des allégories… c’est donc que cela t’inspire quelque chose !
Oui, je te laisse interpréter ce poème à ta guise, te l’approprier comme il te conviendra, et merci encore de t’être arrêté sur ces quelques lignes.
Ce sont pour moi les paroles d’un arbre,
paroles sobres, simples, pleine de sens:
mélancolie, solitude….
Ces mots me touchent.
Un très beau tableau.
En première lecture, sans prêter beaucoup d’attention à l’illustration que tu as insérée en bas de page, le titre m’a attristée et je l’ai trouvé un peu trop plaintif.
J’avais perçu le contenu comme un message personnel dévastateur, une sorte d’appel au secours émit par un navire en détresse, l’annonce d’une mort imminente d’un être humain.
Puis vint l’image. Elle s’inscrit magnifiquement dans le contenu du texte et apporte un éclairage nouveau sur le titre le rendant moins gémissant. De plus, cela rend le poème moins personnel en parlant comme (la dernière) feuille automnale sur un arbre qui frissonne dans le vent impitoyable de l’automne.
La feuille regarde ses camarades, d’autres feuilles, l’abandonner, une par une. Et puis, quand toute la sève a disparu des branches et des feuilles, l’inévitable paix éternelle est imposée à l’arbre nu.
J’aime les textes accompagnés d’images.
Le tien est l’un des rares “poèmes imagés” qui méritent l’expression.
Cette image enrichit le poème, à tel point qu’elle fait presque partie du vocabulaire ! Oui, elle est loin d’être seulement un moyen de garnir la page d’accueil.
Bravo pour ce petit poème qui, combiné avec le titre et l’illustration, a une texture philosophique délicate.
Mille bravos pour le choix de l’image que, d’ailleurs, j’aurais préféré voir en haut plutôt qu’en bas de page.
Cela m’aurait épargné nombre de devinettes, ce qui, comme tu le sais, n’est pas mon fort. Sourire.
En attendant ton prochain appel au secours,
Purana, la femme marin scrutant l’horizon depuis le quai.
P.S. Pff… Il y a quelque chose qui ne va pas dans ton poème ou dans mon interprétation.
En lisant le dernier vers, je me demande qui est le narrateur ? Une feuille ? Un arbre solitaire ? Ou un être humain abandonné ?
Ne me dis pas que, toi, Purana, tu préfères les poèmes limpides et transparents ! Je ne citerai pas de noms, mais je t’ai déjà surprise à adorer des textes que je trouvais moi-même parfaitement opaques !
Ce que tu appelles “devinettes”, je l’appelle “évasions”, pourquoi pas ? et c’est bien cela que l’on demande aux poètes et à leurs poèmes : la vision et l’évasion ! Non ?
Chacune de tes devinettes, chacune de mes évasions, je la vois comme un électron gravitant sans fin autour du même noyau, un électron paradoxalement prisonnier mais libre, avec sa trajectoire unique au sein du même atome – cet atome qui porte tous les sens du poème – et toutes ses interférences avec les autres électrons/devinettes/évasions.
Et si des doutes subsistent quant au sens, tant mieux : le texte continue et subsiste lui aussi dans nos têtes ou (ou inclusif comme dirait Loki) dans nos cœurs.
Quant à l’image, pour une fois, j’ai souhaité la mettre à la fin, en illustration du poème. Ce n’est pas l’image qui a inspiré le texte. C’est le poème qui a inspiré l’image, comme une synthèse/conclusion du texte.
Si je l’avais mise au début, je pense qu’elle aurait planté prématurément le cadre du poème et trop engagé le lecteur dans une voie déjà toute tracée en limitant son imaginaire, ce que je ne voulais pas. Un peu comme quand on lit les commentaires avant de lire le texte lui-même…
L’image n’a pas inspiré mon écriture, mais elle est venue ensuite comme une sorte d’aboutissement. Ceci dit, c’est une image vraiment très inspirante et dans laquelle chacun.e peut trouver – comme peut-être dans le texte – de multiples significations ; et il me vient l’idée, pourquoi pas ? de proposer une telle image dans un prochain jeu d’écriture.
Merci, Purana, pour ce commentaire “de luxe” !
Nima, je te remercie.
Je suis heureux que ces quelques mots t’aient touchée. C’est si bon, parfois, de céder aux “sanglots longs des violons de l’automne” !
Un petit bain de nostalgie ne fait jamais de mal, mais je vais tâcher d’éviter la mélancolie clinique ! Rires !
Merci pour ce texte épuré dont la forme est en parfaite harmonie avec le fond : le texte sobre sied à l’arbre dépouillée. L’allégorie fonctionne parfaitement : l’émotion et la violence du déclin sont évoqués avec finesse par le gracieux tourbillon d’une feuille qui tombe et la silhouette d’un arbre nu. Je ne suis pas surprise que ton texte soit entré en résonance avec l’image que tu as trouvée, c’est très exactement ce qui vient à l’esprit quand on lit tes lignes.
Du coup, je me suis penchée sur la définition de l’allégorie et de sa différence avec la métaphore. Je vous livre un résumé de mes trouvailles (source Wikipedia France)
Le terme allégorie (du grec : ἄλλον / állos, « autre chose », et ἀγορεύειν / agoreúein, « parler en public ») consiste à exprimer une pensée sous une forme imagée afin de faire comprendre, sous le sens littéral, un autre sens, qui est celui visé par le texte.
Chez les théoriciens anciens, l’allégorie était souvent confondue avec la métaphore. Alors que la métaphore porte sur un seul élément, l’allégorie porte sur une pluralité d’éléments organisés.
En peinture et en sculpture, l’allégorie utilise une conjonction d’éléments symboliques — personnage, animal, plante, objet, geste, couleur, nombre — pour signifier une notion abstraite difficile à représenter directement, comme la Justice, l’Amour, la Mort.
:
Nelson, figure-toi que moi aussi, après avoir parlé de métaphore et d’allégorie dans ma première réponse à Loki, je suis allé chercher l’allégorie sur Wikipédia… Très instructif !
J’en ai déduit que mon petit poème était probablement une sorte d’allégorie… Comme toi, j’ai lu les différentes définitions et exemples d’allégorie et, comme je pense toujours “pratique”, et pratique d’écriture entre autres, cela m’a donné l’idée de proposer un jour à nos camarades d’écrire des “allégories” pour exprimer par exemple des valeurs, des sentiments, des émotions, et pourquoi pas les Sept péchés capitaux ? 😊😊
Merci pour avoir lu et commenté ainsi.
Bonjour Hermano,
Je suis vraiment désolée de t’avoir rendu si irrité par mon commentaire qui ne visait pas à juger de ta compétence.
J’ai simplement dit qu'”Il y a quelque chose qui ne va pas dans ton poème ou dans mon interprétation”.
Ta réponse ainsi que l’explication de notre Nelson sont claires, quoique indirectement : c’est mon interprétation causée par mon manque de connaissance de “figures de style”.
Sans prétendre tout savoir, j’ose dire que j’ai intensément étudié les différentes “figures de style” sans forcément adhérer moi-même à des styles spécifiques.
Oui, moi aussi, j’ai trouvé dans ton poème “une sorte d’allégorie”, un mariage entre métaphore et allégorie.
C’est un mélange de styles bien accepté, en tout cas en anglais.
En fait, je voulais dire que “seul” dans les derniers vers, a endommagé la “cohérence”* du poème.
Dans des langues comme l’anglais ou le persan, la cohérence des genres, par exemple dans les verbes conjugués et l’adjectif ne pose aucun problème. Puisqu’ils sont les mêmes pour les deux sexes.
Ce n’est pas le cas en français.
À mon avis, quelle que soit la façon dont le lecteur interprète un texte, il / elle ne doit pas être dérangé(e) par les changements soudains de genre du narrateur.
Tout cela dit, je voudrais préciser que j’ai beaucoup aimé ton poème, ai compris le message caché et ai reconnu la figure de style.
J’ajoute que je ferai de mon mieux pour ne pas trop te taquiner avec mes yeux critiques. Sourire.
Savais-tu que, parfois, il me faut des heures pour lire et préparer un “commentaire de luxe” ?
N’est-il pas mieux de s’abstenir de commenter plutôt que risquer une réponse sarcastique ?
Purana, rebelle malgré elle
* Accord, harmonie, compatibilité, correspondance ou uniformité entre les parties d’une chose complexe. EX : cohérence des couleurs dans toute la maison. Cela rendrait davantage l’ensemble cohérent et aiderait à maintenir la forme et la solidité.
Je suis surpris (mais ravi) que ce tout petit texte fasse couler autant d’encre !
Ne sois pas désolée, ma chère Purana : je n’étais ni ne suis nullement irrité, bien au contraire, et je reste comblé par ton bravo et par ces longs commentaires dont je sais qu’ils te coûtent du temps. J’ai seulement voulu marquer ma différence de ressenti pour certaines “devinettes” qu’on peut trouver au détour d’un poème. Nul sarcasme chez moi, vraiment.
Et je ne doute pas que tu aies compris le sens et le côté allégorique dès la première lecture.
Par contre… je comprends très bien ce que tu veux dire au sujet de la cohérence des genres qui peut créer un malaise si elle n’est pas bien respectée. Il m’arrive d’ailleurs de temps en temps de modifier une phrase pour cela.
Je regrette que l’anglais ou le persan ne différencient pas les genres dans leurs adjectifs. Je trouve cela vraiment dommage car le doute peut planer, mais au moins cela évite des débats pathétiques sur l’écriture inclusive et sur “le masculin qui l’emporte sur le féminin” !!!
Ceci étant dit, tu me prêtes des maladresses que je n’ai peut-être pas…
Où vois-tu une incohérence dans ce texte ?
L’auteur est un mâle des pieds à la tête (!) : dès le début du texte c’est un arbre (masculin) qui reste seul (masculin) en sa dépouille à la fin du texte.
D’aucuns auront peut-être imaginé une simple feuille, mais pour ma part, j’ai voulu évoquer un arbre, un arbre qui perd une à une ses compagnes d’allégresse (les feuilles, pardi !) et qui se retrouve ainsi seul et dépouillé. Mais peut-être n’ai-je pas été assez explicite, pas assez prosaïque ! 🙂
Tout d’abord je me réjouis que ce poème ait permis de nombreux commentaires, surtout ceux d’adhérents trop peu présents sur le site, mais qui j’en suis sûr, auraient beaucoup de choses à nous apporter. J’espère avoir le plaisir de lire bientôt leurs écrits.
Ainsi donc à l’image de monsieur Jourdain j’envisage des métaphores, voire des allégories…
En plus, maintenant, Nelson, qu’il en soit remercié, nous fournit la définition exacte de ces deux mots.
Si je peux user de cette litote, je ne mourrai pas totalement idiot. Pardon c’est peut-être un euphémisme, à moins que cela soit une hyperbole.
À mon avis l’auteur de ce poème (antonomase) a bien explicité ses intentions. Il a été clair sans se lancer dans un amphigouri qui aurait noyé le lecteur. Point d’anacoluthe, tout a coulé de source.
L’ignare en poésie que je suis (métonymie) ne peut être que séduit, mais il n’est pas sûr qu’il soit maintenant convaincu par certains poèmes où l’oxymore fleurit, où l’anaphore se répète inutilement et où la rime n’est là que pour justifier la dénomination de « poème ».
Je lis ce poème à ma façon et l’automne, la métaphore connue de la vieillesse et le compte rendu de cet état apparaissent avec une grande densité poétique pour moi. Donc qui est le sujet? Un arbre, un homme ou une femme? Peu importe. A chacun sa lecture.
Une à une / mes compagnes d’allégresse se taisent / jaunissent / et tombent
Automne… / La sève me quitte/ un silence s’installe
Merci Aytekin d’avoir lu et commenté ces quelques lignes.