Des brumes du soir qui s’avancent, jusqu’au creux de ma souffrance,
te revoir encore une fois, te vouloir encore près de moi.
Encore un jour comme un rêve, encore un jour qui s’achève,
qui finit en cauchemar, qui n’a plus rien plus d’espoir.
Hurler aux dieux de la nuit, mon histoire pour qu’ils en rient,
défier les démons du temps, me battre contre le néant.
Et poursuivre comme un fou, mon chemin avec les loups,
hurler, déchirer la nuit, défoncer les interdits.
Attendre du monde autre chose, que mourir d’une overdose,
tant qu’il y a de la vie y’a de l’ espoir, tant que la vie n’en a pas marre.
Jeter mes peurs à la mer, mes amours un peu amères,
mettre le feu à ma vie, mais où finira l’infini.
Le feu qui me tient en éveil pourrait incendier le soleil.
Pleurer sur des idées faciles, des amours qui ne tiennent qu’à un fil,
rêver à d’autres continents, à des mondes qui n’ont plus le temps.
Courir pour rattraper le temps, courir pour attraper l’argent,
pour rêver à autres choses, à d’autres lieux où l’on ose.
Passer sa vie à espérer, passer sa vie sans se lasser,
attendre celui ou celle qui nous rendra la vie plus belle.
Et puis un soir tout détruire, finir dans un éclat de rire,
arrêter tout d’un seul coup, pour repartir dieu seul sait où.
Être fou c’est plus facile que vivre au milieu d’imbéciles
moi je vis bien dans mon cocon, et j’attends l’heure que meurent les…
Gilbert
Merci Gilbert pour ce poème dont le rythme et les sonorités bien distribuées évoquent une chanson. Le rythme est fluide et agréable.
J’aime bien l’architecture en trois phases : le désespoir, le coup de soleil bref qui amène la transition vers une réaction pleine de vie qui se termine sur une attitude à la Kipling Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie, Et sans dire un seul mot te remettre à rebâtir
La 2ème conclusion à la Brassens avec ses points de suspension est amusante, mais je la perçois comme décalée par rapport au texte. Personnellement, je trouve que ton texte peut vivre sans. Mais il doit y avoir quelque chose que je n’ai pas compris.
Un texte qui pour moi exprime une sorte de rage du no-future, qui se termine en contrepoint sur un cocon dont je me demande s’il n’est pas celui de “Vol au dessus d’un nid de coucous“… ?
Oui, Gilbert, du souffle dans ce texte.
Moi non plus, je ne comprends pas la syntaxe ni le sens des trois derniers mots “que meurent les…“
Merci pour ces commentaires. Comme la deviné Line, c’est effectivement une chanson qui commence par une perte et un désespoir. Puis vient la colère et une rage profonde qui fini par la destruction. A bout de souffle, il y a un silence, une reprise de conscience et un calme relatif qui amène les deux dernières phrases comme un aveux d’impuissance. Les trois points ne sont que le mot qui rime avec cocon que je n’ai pas voulu écrire pour une raison qui m’échappe encore.
Merci encore, j’apprend énormément en vous lisant.