Sur mon île natale, où l’horizon s’étire,
Les souvenirs s’entremêlent dans le murmure du zéphyr.
Entre les palmiers altiers et le sable doré,
Règne une mélancolie qui jamais ne s’estompait.
Les vagues caressent la côte avec douceur,
Chantant une ballade empreinte de splendeur.
Mais dans leur chant, réside une tristesse cachée,
Témoins silencieux des histoires oubliées.
Les rues étroites du village résonnent d’échos,
Des voix du passé, des rires, des jeux autrefois si beaux.
Les maisons colorées, témoins du temps qui passe,
Portent en elles des histoires, des destins, des impasses.
Les couchers de soleil peignent le ciel de pourpre et d’or,
Mais derrière leur éclat, se cache un sentiment de remord.
Car chaque jour qui s’éteint, emporte avec lui un peu de moi,
Un peu de l’innocence perdue, un peu de joie qui s’en va.
Mon île natale, berceau de mes souvenirs,
Où les éclats de bonheur se mêlent aux larmes à venir.
Dans son silence mélancolique, je me perds souvent,
Cherchant dans les vagues et le vent un réconfort, un serment.
Mais malgré la mélancolie qui enveloppe son rivage,
Mon île demeure, ancrée dans mon paysage.
Elle reste mon refuge, mon havre de paix,
Où je reviens toujours, malgré le poids des regrets.
GINSI
Une île dont on ne saura pas si elle existe vraiment qui ne manque pas de me faire penser à cet excellent roman de l’écrivain turc Orhan Pamuk : Les nuits de la peste.
Tout est douceur, mélancolie et rêverie dans ce poème, mais je me demande s’il faut absolument chercher la rime que je trouve parfois un peu forcée.
J’ajoute, si nécessaire une aide excellente pour compter les pieds dans un poème.
Vaut le détour : https://www.scribblab.com/outils/syllaber
J’aime beaucoup l’atmosphère nostalgique et la pluie d’images de cette île ensoleillée, ensommeillée et chère à ton coeur. Tu campes bien la beauté de cette île, port d’attache, source de joie et de souvenirs parfois teintés de tristesse. Comme Hermano, j’ai été un peu gênée par le rythme lorsque je me suis essayée à lire ton beau poème à haute voix. Peut-être en effet ne faut-il pas chercher systématiquement la rime pour rendre le rythme de flux et de reflux des souvenirs, tantôt à marée haute, tantôt à marée basse…
PS: 1ère strophe, l’imparfait s’invite dans le poème au présent “Règne une mélancolie qui jamais ne s’estompait”.
J’aime beaucoup ces vers : nostalgie du pays d’origine, beauté des vagues, de la côte, du coucher du soleil, des couleurs, mélancolie, attachement au pays natal…
Chaque jour, je croise des personnes venues d’autres pays ; souvent elles regrettent la beauté de leur pays, le climat, les couleurs…
La nostalgie de l’île natale s’exprime ici avec une grande force poétique. On sent bien que son souvenir envahit l’âme de l’auteur qui sait nous communiquer cette souffrance du vide que laisse le passé, ce manque du lieu qui laisse en nous la trace d’une harmonie, comme une amputation.
Merci Ginsi.