Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
de ta lame si douce et si brillante
que ma main caresse
qui caresse ma main
et sans cesse me rassure.
Oui, j’ai besoin de te sentir là
fier, fort, solide au bout de mes doigts.
Toi et moi ne faisons qu’un,
avec toi, tout est possible
Toi, mon amant indispensable
fidèle après tant d’années
qui à tous mes désirs se plie.
Je ne veux pas te perdre !
Reste dans tous mes instants
toujours contre moi.
J’aime te tenir, oui
tenir ton manche si lisse, si doux.
Reste !
Continue ainsi de me protéger,
de me donner confiance.
Sans toi, je suis nu !
Je t’aime et c’est tout !
Opinel ou Laguiole ? Le vrai dilemme… Faut choisir… 😛
Voilà un texte de qualité et d’écriture irréprochables qui évoquent bien l’amour qu’il peut y avoir entre un objet et un humain.
Un couteau peut-être ce type d’objet.
Je me souviens d’un grand-père qui avait un opinel qu’il ne quittait jamais et à chaque repas, il négligeait le couteau de table que ma grand-mère lui avait posé à côté de son assiette pour sortir son opinel et se couper un morceau de pain.
Je pense que, quand il est décédé, on a dû mettre son opinel dans son cercueil.
Mais ce qui me dérange plus dans ton texte, ce n’est pas le contenu, mais le contexte actuel.
L’actualité est pleine d’adolescents qui poignardent leurs camarades avec une arme blanche. Je crains que ton texte ne soit l’apologie de ce genre d’attitude et je ne pense pas qu’il ne serait pas opportun qu’ils le lisent.
Il y a peu de chance, car leurs lectures se limitent à leur téléphone ou à TikTok.
S’il te plaît, ne le publie pas sur TikTok !
Loli, “Je suis ton grand-père” !
Seulement 2 Opinels dans ma vie : tous les deux N°9, Lame carbone (l’inox ne vaut rien) ! Certains sont moins fidèles à leurs épouses !
Oui, depuis quelque temps, je me rends compte que j’utilise une arme blanche pour tailler mon pain ou quelque bâton de marche… !!!
Pour rester dans le sujet littéraire qui est le nôtre, je te remercie pour ce commentaire flatteur mais pas vraiment mérité je crois : c’est un texte voulu humoristique et un peu vite fait, c’est pourquoi je l’ai mis dans la rubrique “Autres textes”.
Bel hommage à ces objets auxquels on tient tant, que l’on cherche désespérément si on les égare et qui nous accompagnent longtemps.
Hermano tu comprendras que je préfère le Laguiole à l’Opinel.
Je vous raconte à ce propos une petite anecdote que je tiens de mon père. Son grand-père paternel, mon arrière grand-père donc, ça remonte un peu, avait comme tout bon paysan de l’Aubrac et même s”il était “monté” à Paris comme beaucoup, un Laguiole auquel il tenait beaucoup, non seulement parce qu’il lui rappelait son pays mais aussi parce qu’il lui était fort utile dans son métier de bougnat. Vint le jour où il dut faire remplacer la lame, usée et considérablement raccourcie, puis plus tard vint également le jour de remplacer le manche.
Mais c’était toujours SON couteau.
Merci Hermano.