Ephémère comme un poème
Où se murmurent des je t’aime
Au fil des jours on voit l’amour
Trahir sa rime avec toujours
Et sur les arbres frémissant
Les jeunes feuilles du printemps
Au vent d’automne voleront
Comme le disent les chansons
Pourtant nous l’avions suspendu
Le temps dis moi t’en souviens-tu
Sur un été clair et sans tache
Mais il courait sans qu’on le sache
Pour nous mener jusqu’à l’hiver
Où tout se gèle et tout se perd
Sauf le trésor d’avoir aimé
Doux souvenir d’éternité
Je ne suis pas un amateur de poèmes, pourtant à la lecture de celui-ci j’ai ressenti du plaisir.
Je l’ai perçu comme une fine mousseline enveloppant mon esprit. Point d’effort à faire pour percer l’herméticité du poème . Tout s’enchaine, image par image et les strophes emportent le lecteur de l’éphémère à l’éternité…
Un seul regret : n’être point capable d’écrire un tel poème.
Merci Chamans, J’ai beaucoup aimé ce poème qui réussit à émouvoir malgré le classicisme de la forme et du thème. C’est en effet beaucoup plus difficile de susciter l’émotion lorsque nombre de poésies et de chansons ont évoqué ce thème, mais tu y réussis parfaitement bien et les impeccables strophes rimées en vers de 8 pieds sont efficaces.
Je trouve original le passage brutal de l’été à l’hiver. L’automne est juste évoqué au préalable, mais à ce stade, les amants, tout à leur amour , n’y croient pas. Hélas, l’hiver est bien là, quelle qu’en soit la cause… avec tout de même la petite braise du doux souvenir pour le réchauffer…
Bonjour Chamans et merci
Un beau poème symboliste limpide et lumineux de musicalité et de rêverie,
à l’opposé de mon texte plus…terre à terre, pour lequel j’ai apprécié votre commentaire.
Merci les amis pour vos aimables commentaires.
Je rappelle seulement, que je n’ai pas publié ce texte dans la rubrique “Poèmes”, enfin je l’avais fait initialement mais j’ai corrigé. Il s’agit des paroles d’une chanson, ce qui explique sa forme contrainte, mais je suis honoré que vous l’ayez considéré ainsi.