N.B.
Pour éviter des influences “néfastes” 😊,
il est conseillé de réaliser les étapes sans avoir lu les textes
proposés en commentaires par les autres participants.
Vous les découvrirez plus tard avec davantage de plaisir !
1 – Voici des mots étrangers qui n’ont pas d’équivalent en français,
on ne peut les traduire que par des périphrases.
Choisissez-en trois, dont la sonorité vous plaît et écrivez-en une définition :
Japonais | Karoshi |
Portugais | Sacanagem |
Arabe | Halak |
Sénégalais | Mbaaran |
Ukrainien | Holodomor |
Anglais | Hillbilly |
Japonais | Chinogu |
Japonais | Inemuri |
Anglais | Lubberland |
Danois | Bagstiv |
Russe | Zapoï |
Arabe | Hogra |
Iran | Taroof |
Hongrois | Karoröm |
Chinois | Jinsianiao |
Gallois | Hiraeth |
2 – Sur une feuille A4 ou dans votre traitement de texte :
Tracez trois colonnes et inscrivez un mot choisi en haut de chaque colonne.
Écrivez dans chaque colonne les mots qui vous viennent à propos du mot placé en haut de cette colonne.
Vous pouvez écrire des substantifs, des adjectifs, des verbes, des expressions, ….
Vous pouvez procéder par associations d’idées, sonorités, etc.
Évitez d’utiliser le même mot dans des colonnes différentes.
3 – Choisissez maintenant deux mots dans chaque colonne, soit 6 mots au total,
puis écrivez un texte d’une dizaine de lignes en utilisant ces 6 mots.
Vous pouvez utiliser – ou pas – les autres mots de vos colonnes.
Le registre d’écriture est libre : histoire, poésie, reportage, biographie, etc.
Pour connaître maintenant
le sens de ces mots dans chaque langue,
cliquez ICI.
4 – Expressions d’ailleurs :
Voici une vingtaine d’expressions – québécoises me dit-on – avec leur traduction.
Prenez un moment pour bien faire connaissance avec elles :
Manger ses bas | être frustré ou déçu |
Avoir la broue dans le toupet | être surchargé de travail |
Avoir de l’eau dans la cave | avoir les pantalons trop courts |
Se faire passer un sapin | se faire duper ou escroquer |
Être aux oiseaux | être extrêmement content |
Se pogner la beigne | ne rien faire, paresser |
Avoir les yeux dans la graisse de bines | avoir le regard si altéré par la fatigue, l’alcool, etc. qu’on ne voit plus que le blanc |
Se remettre sur le piton | se remettre sur pied, retrouver le moral |
Avoir les yeux comme des trous de suce |
avoir les yeux minuscules en raison de la fatigue |
Frotter le lard ensemble | faire l’amour |
être en p’tit bonhomme | être accroupi |
Aller sus l’bonhomme | débarrasser le plancher |
Avoir des croûtes à manger |
avoir encore beaucoup à apprendre pour être expert |
Tire-toi une bûche | prends-toi une chaise |
Avoir un six pack |
avoir des tablettes de chocolats, avoir des abdominaux développés |
Parler à travers son chapeau | parler à tort et à travers |
Chanter la pomme | faire la cour à quelqu’un |
Avoir le piton collé | avoir le fou-rire |
Avoir les mains pleines de pouces | avoir deux mains gauches |
5 – Écrivez maintenant un texte incluant le plus possible de ces expressions.
Si vous le souhaitez, vous pouvez y ajouter d’autres expressions françaises ou étrangères que vous connaissez.
Merci de poster vos textes écrits en 1 – 3 – 5
dans la boîte de commentaires ci-dessous.
Vous pouvez aussi en publier certains dans la rubrique
Textes d’atelier / Ébauches
à vous lire bientôt !
Zapoï (ce qu’on dit en reposant son verre de vodka bu cul sec) :
boire cul sec – ivrogne – tranchant – définitif – violent – viril
Inemuri (ce qu’on dit à un bébé pour le faire sourire) :
bébé – joli – gentil – chaton – tout petit – attendrissant
Halak (ce qu’on disait à sa femme pour la répudier, dans certaines contrées de l’Afrique) :
répudier – hache – femme infidèle – définitif – vengeur
À chaque fois, il aimait boire son verre de vodka en hurlant “Zapoï !” et en le frappant sur le comptoir.
Pas un fond de verre pour fillette mais un bon verre à cuisine. Il trouvait que cela faisait viril et il aimait
épater la serveuse en levant ainsi le coude d’un seul coup pour vider son verre cul sec.
Elle, elle prenait cela pour une bravade qu’elle trouvait attendrissante et elle ne manquait pas de lui dire,
sur un ton qu’elle voulait un peu provocateur :
– Je t’en sers un autre, mon bébé ?
Il la fusillait d’un regard vengeur et refusait, tout en laissant son poing tomber sur le comptoir comme une hache.
Elle feignait d’être impressionnée, mais cela la faisait rire intérieurement.
Elle sentait qu’elle tombait amoureuse et elle avait tellement envie de l’embrasser…
———————————–
Il avait les mains pleines de pouces et ça tombait bien car ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était se pogner la beigne.
Cela énervait puissamment sa mère de le voir ainsi jouer la patate de canapé toute la journée.
Il restait contemplatif et jamais il n’avait la broue dans le toupet. Sa mère mangeait ses bas depuis longtemps
à cause de cette attitude de son fils unique : il ne faisait rien et semblait toujours être aux oiseaux.
– Tu vas aller sus bonhomme ! finit-elle par lui dire, excédée qu’elle était.
– Mais, maman, je suis fatigué, moi ! Il faut d’abord que je me remette sur le piton !
Tiens ! Tire-toi une bûche et viens regarder la télé avec moi !
Elle ne voulait pas une fois de plus se faire passer un sapin par ce fainéant qui grandissait tellement vite
qu’il avait presque toujours de l’eau dans la cave.
– Arrête donc de parler à travers ton chapeau et écoute-moi : bouge-toi ! mais bouge-toi !
À ton âge tu devrais être en train de chanter la pomme à ta blonde au lieu de moisir là !
Il se leva, s’étira mollement, s’étira tellement qu’il découvrit son six-pack sur lequel il tambourina et proclama :
– T’as raison, mam, j’y vais !
Elle savait qu’à son âge il avait encore beaucoup de croûtes à manger question filles, mais elle fut aux oiseaux
de le voir enfin bouger son cul et déguerpir.