Volcanique
Si, tel le forgeron, tu martèles l’enclume du désir
Ta mission deviendra passion, délire absolu et oubli de tout
Pour une vierge au sexe de Prima donna
Suppose un soleil de pétales rouges
Une Sainte Chapelle étirant ses vitraux jusqu’à Dieu
Et même, un soudeur à l’arc en gerbe d’étincelles
Un jour, quand gronderont les tambours de la mort
Tu pourras cracher ce dédain gluant
Et livrer ta fureur et tes épines de colère
Avant de laisser fondre ton âme dans un dernier coup de foudre
Christian
Si soudain une imprévisible lueur scintille,
Prémices d’une fureur destructrice,
D’une passion absolue et mortifère,
Suppose qu‘elle teinte de rouge la nuit étoilée,
Jette un cri à briser les cristaux de joie,
Devienne tison rougeoyant et embrase tout.
Un jour, sauras-tu cesser de ferrailler,
Forgeron fatigué, déposer le marteau, taire l’enclume,
Couvrir le feu, renoncer à l’apocalypse ?
Sylvie
Fusion des deux poèmes…
Si, tel le forgeron, tu martèles l’enclume du désir
Si soudain une imprévisible lueur scintille
Ta mission deviendra passion, délire absolu et oubli de tout
Prémices d’une fureur destructrice
Pour une vierge au sexe de Prima donna
Habitée d’une passion absolue et mortifère
Comme une Sainte Chapelle s’étirant jusqu’à Dieu
Suppose qu’elle teinte de rouge la nuit étoilée
Et pense à ce soudeur à l’arc en gerbe d’étincelles
Qui devient tison rougeoyant et embrase tout
Suppose alors qu’un soleil de pétales rouges
Jette un cri à briser les cristaux de joie
Un jour, quand gronderont les tambours de la mort
Sauras-tu cesser de ferrailler
De cracher ce dédain gluant
De livrer à la lumière ta fureur et tes épines de colère ?
Forgeron fatigué, sauras-tu
Déposer le marteau, taire l’enclume
Couvrir le feu, renoncer à l’apocalypse ?
Et laisser fondre ton âme dans un dernier coup de foudre
Textes écrits lors de l’atelier d’écriture du 26 mars 25 à Villenave d’Ornon
Est-ce encore une poésie passée au crible des homonymes ?
Si, tel le métallurgiste, tu forges l’osselet du fantasme
Ton prosélytisme deviendra ferveur, aveuglement intégral et amnésie de tout
Pour une pucelle au bas-ventre de Diva
Suppose un flambeau du jour de corolles érubescentes
Une Vénérable Église allongeant ses rosaces jusqu’au Créateur
Et même, un chalumeau à acétylène en bouquet d’escarbilles
Un octidi, quand vrombiront les darboukas de la Camarde
Tu pourras expectorer cette morgue poisseuse
Et épancher ta rage et tes excroissances de courroux
Avant de laisser liquéfier ta psyché dans un suprême battement de fulgurance
Un autre Christian
Et celle-là ?
Si soudain un imprédictible embrasement flamboie,
Départ d’un courroux funeste,
D’une ferveur jupitérienne et fatale,
Suppose qu‘elle colore de pourpre les ténèbres lumineuses,
Jette une complainte à fracasser les rhomboèdres de bonheur,
Devienne étincelle rutilante et avive tout.
À quelles calendes, sauras-tu interrompre de croiser le fer,
Métallurgiste harassé, renoncer au marteau, omettre l’osselet,
Occulter la flamme, abandonner la désolation ?
Une autre Sylvie
Merci, Loki, pour ces rebondissements que je trouve tout à fait réussis et qui – pour moi – restent bien dans une atmosphère de poésie volcanique.
Tu vois, quand tu veux ! 🙂 J’ai vraiment aimé lire cela.