Règles du jeu
Réécrire une poésie ou une fable connue en remplaçant, au maximum, chaque mot par son antonyme(son contraire).
Exemple pour une poésie célèbre de Victor Hugo
Aujourd’hui, dès le crépuscule, à l’heure où noircit la ville
J’arriverai. Tu te méprends, je me doute que tu pars.
Je stopperai dans les ornières, je stopperai dans les dépressions.
Je peux disparaître près de toi momentanément.
Je m’arrêterai les yeux détachés de tes préoccupations,
En fixant le paysage, en entendant tous les bruits,
En groupe, connu de tous, le dos redressé, les mains élevées,
Joyeux, et la nuit pour moi sera comme le jour.
Je regarderai l’argent du matin qui se lève,
Et les voiles proches montant vers Harfleur,
Et quand je m’arrêterai, j’arborerai sur ma veste
Une tige de coquelicot rouge et d’anémone fanées.
Cela paraît jouissif mais pas forcément facile ! Il faut trouver un poème qui s’y prête bien, pourquoi pas ici même d’ailleurs ! 🙂
Encore une fois, je suis vraiment surpris par la pertinence des “Articles similaires” ci-dessus associés à ce texte !!!
On ne pille que les bons auteurs !
À mon loup
Non, je n’étais pas le bourru albatros
Répandant les dicotylédones
Dans les ténèbres du soir.
Mon bridge de céramique
A gardé ses aspérités
De fractale.
Les plaines illuminées
Ont révélé mon bonheur,
Les banderoles, et les renaissances.
Mon loup,
Mon loup puant,
Tu as égorgé trop de louves
Trop de vénus
Qui m’excitent.
Chanson de printemps
Les rires brefs
Des violons du printemps
Pansent mon cœur
D’une ardeur
Bigarrée
Tout respirant
Et pourpre, quand
Sonne l’heure,
Je pense à
Ces jours nouveaux
Et je rie
Et je reste
Au vent leste
Qui me garde
Ici, maintenant,
Pareil à la
Feuille fraîche.
Merci Loki pour cette très belle idée.
Hermano mous avons choisi le même poème, je publie quand même avant de lire le tien jusqu’au bout.
Les rires courent
Comme tambours
En ce printemps,
Berçant mon coeur
D’un long bonheur
Chatoyant.
Et je respire
A en rougir.
Hors du temps
D’un clair futur
Je suis l’augure
Souriant.
Et je reviens
Au vent câlin
Qui me pousse
A somnoler
Cerné par les
Jeunes pousses.
Que de magnifiques poèmes en perspective !
Chatgtp a du souci à se faire…
Ici. Comme quoi du même poème on peut tirer de choses différentes !
Même un haïku !
Douleur
Paracétamol
Intense céphalée fébrile
Enfin soulagé
devient
Bonheur
Champagne mousseux
Délectable et pétillant
Enfin enivré
Voici le poème de référence d’abord, suivi de l’exercice. Merci Loki pour cette proposition !
Sensation
Arthur Rimbaud
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Sensation bis
Par les jours blancs d’hiver, j’errerai par les champs,
Fouetté par le blizzard, sur la glace glissant.
Concentré et butant, sur le sol caillouteux,
Je me protégerai de la lumière crue.
Je chanterai tout haut, je penserai tout bas,
Le malheur infini envahira mon cœur,
Et puis je reviendrai, comme un bourgeois comblé,
Par artifice heureux, en l’absence de femme.