lundi 14 mai 2018
15:33
L’épine
Puisque il n’y a pas d’amour heureux
Il n’y a pas de roses sans épines
Pourtant au détour d’un arbre creux
J’ai cueilli le diamant la perle fine
Fleur sans épines rosée de brume
Je l’ai prise délicatement dans la main
Avant que mon nez s’approche la hume
Elle s’ouvrit belle comme le jasmin
Tu sais je vis dans mes collines
Me transplanter loin dans la plaine
Ferait de moi éloignée de mes sœurs de mes copines
Une fleur domestiquée emplie de peine
Alors la rose sans épines
Sur sa colline je l’ai replantée
Avec mon cœur d’humeur chagrine
Sur ses pétales j’ai posé un baiser
Je reviendrai un beau matin
Sur cette colline sentir ma rose
Lui conter fleurette en citadin
Poétiser des vers en rime en prose
Je planterai ma tente près du ciel
Sous les étoiles mystérieuses divines
Sentir le parfum des fleurs de miel
Auprès de ma rose sans épines
Serge
Bienvenue, Serge, sur notre site Oasis de Poésie et d’Écriture, et merci pour ce poème léger et vraiment agréable pour moi.
Ce n’est pas encore du Ronsard (Ode à Cassandre), mais la rime est jolie et on ne la sent presque pas, ce qui est un compliment.
Je n’ai pas trop compris si l’auteur vivait dans les collines ou s’il était citadin mais, me direz-vous, Rome est bien bâtie sur 7 collines et, au fond, cela n’a pas beaucoup d’importance.
Oui, c’est joli et j’ai bien aimé !
En revanche, et sans devenir graveleux dans mon commentaire, je suggère de changer ce titre de poème qui me fait un peu sourire
et de l’intituler plutôt « Les épines », ou « Sans épine » : il faut toujours rester méfiant avec l’épine en poésie, et ces pauvres roses n’y sont pour rien !
Bienvenue Serge et merci pour ce poème frais et délicat qui m’évoque une ballade d’amour aux tons pastels. J’y entends des accents de Georges Brassens « il n’y a pas d’amour heureux », « auprès de ma rose / arbre », « conter fleurette ».
Je comprends que le citadin amoureux va planter ses nouvelles pénates auprès de sa dulcinée : encore un nouvel adepte de la « ruralité » !
PS : il doit manquer une ligne d’espacement entre tes deux derniers quatrains ?
Ah ! que n’étais-je bien réveillé ! Je n’avais pas compris que c’était la rose qui prenait la parole… C’était pourtant clair !
Je trouve ce poème joli et frais, comme une promenade dans les collines ; tu poses la question des transplantations ; l’être humain a une forte tendance à PRENDRE les éléments de la nature POUR LUI et cette rose ne veut pas quitter ses copines. C’est comme ça que j’ai compris.
Merci Serge!