le jour va bientôt se lever, ma tête penchée sur un café.
Les yeux me brûlent, les mots affluent, au bout de mes doigts le refus.
Comme des images qui s’étirent, qui se bousculent qui se déchirent,
Je vois passer le temps, les gens, sans les comprendre pour autant.
Sur une page blanche je veux des mots,
Je veux savoir écrire ce qui me fait défaut.
Je ne suis pas d’ici, je le sens, je le sais.
Je suis un amnésique de toutes mes vies passées.
Au détour d’un chemin, des pensées me reviennent,
Effleurant mon esprit, des bribes me parviennent
Et s’étiolent en lambeaux dès que je fais un pas.
Comment me retrouver et savoir qui je suis.
Peut être en continuant, avec la poésie
Car je suis convaincu, ce n’est pas moi qui écris.
Gilbert
Un poème agréable à lire qui relate bien le processus qui se produit dans la tête d’un écrivain, quand il commence à rédiger un texte (pas forcément une poésie). Il y a une sorte de transcendance, comme tu l’écris, un phénomène d’amnésie, qui fait que c’est une autre personne qui prend la plume !
Peut-être que c’est effectivement en rédigeant une poésie, que l’écrivain perd le plus la notion de rationalité.
Mais cette amnésie ne peut être totale, car pour alimenter le texte que l’on veut rédiger, il faut bien qu’on aille puiser dans la mémoire…