Pourquoi cette impression de vide.
Cette vague de tristesse sans cause réelle.
Qui me serre le cœur
Je ne suis jamais aussi seul
Qu’en compagnie des autres
Encore aujourd’hui
Dans cette immense foule
Qui chante et qui rit
Je me sens seul
Comme si une cloison de verre
Me tenait à l’écart
Je hurle ma détresse
Nul ne semble l’entendre
Seul, seul
Je suis seul.
Effectivement, on se sent plus seul dans une foule dont on ne partage pas les sentiments, les valeurs, l’allégresse ou la tristesse d’un événement. Le contraste entre soi et la multitude des autres est saisissant, ce que tu traduis très bien par “Je ne suis jamais aussi seul qu’en compagnie des autres”. La cloison de verre est parfaitement imagée : séparé des autres malgré les apparences de proximité. J’aime particulièrement l’anaphore finale Seul, seul…
Au niveau de la forme, je trouve personnellement le premier vers un peu sec et pas du tout sur le même tempo que le reste. Ce qui est facile à changer à condition que cela t’agrée !
La plupart du temps, la solitude vient de l’intérieur et n’a rien à voir avec les gens qui nous entourent. C’est vrai que, quand on vit parmi des gens qui ont des valeurs autres que les nôtres, on se sent seul. Mais cela reste notre choix d’être parmi eux.
Béni soit celui qui ne se sent pas seul même sans les autres.
Cuisiner tout seul dans la cuisine, attendre l’âme sœur frapper à la porte, n’a rien à voir avec la solitude.
Maudit soit celui qui est entouré de “cette immense foule”, mais se sent seul sachant qu’après une dure journée de travail, il n’y aura pas de sourire dans la cuisine.
Le bonheur ultime est vécu dans la solitude intentionnelle/désirée.
Le problème de notre époque est que nous sommes bombardés d’amitiés imaginaires et d’amours fantômes.
Les aventures amoureuses en ligne semblent être la source d’une solitude involontaire.
L’appel de l’écran est le premier pas vers des sentiments d’abandon, de déception et de trahison qui seront là, tôt ou tard.
Apprenons à vivre heureux en imaginant que notre solitude (temporaire) est notre propre choix en attendant cette surprise à la porte, que ce soit l’âme sœur (perdue) ou simplement l’éclaircissement éternel.
Je suis d’accord avec toi Purana, la solitude consentie est une source de bonheur.
Mais il y a plusieurs formes de solitude, en particulier celle ressentie, que j’évoque dans la poésie et qui est du domaine psychologique.
La plus terrible est la vraie, celle que beaucoup de nos contemporains frappés par l’âge ou la disparition d’un être cher subissent.
Aucune âme sœur ne vient frapper à la porte…