En écho à « Egalité »
Du temps de l’ancienne Syracuse
Un mathématicien grec, reclus dans sa cambuse,
Découvrit le jour du carême
Un étrange théorème.
Pressentant que son théorème
Allait poser problème
À des générations d’écoliers
Il préféra ne pas le publier.
Mais l’hypoténuse,
Fort confuse,
Avait eu vent
De ce calcul dément.
Pensant que c’était une question de solidarité
Elle dévoila son secret aux deux autres côtés.
Ceux-ci, persuadés de leur supériorité,
Blêmirent de jalousie, irrités
D’apprendre que l’hypoténuse, curieusement biseautée,
Un peu bancale,
Etait leur égale.
Moralité, l’égalité
N’engendre pas forcément la fraternité.
Hum … Il semblerait que nous ayons une « Fête des échos », serait-il, dans ce cas, un écho de sa propre voix.
Le poème est très bien écrit et le rythme est excellent.
Cependant, je remarque que, pour la deuxième fois, ta définition de l’égalité n’est pas très précise, du moins pas mathématiquement, car dans cet exemple
« c » n’est ni égal à « a » ni à « b » et (ici) même « a » et « b » ne sont pas égaux non plus. Il en va de même pour leurs carrés et leurs racines.
Cela serait en contradiction avec la moralité de tes deux derniers poèmes.
Étant physiquement si proches les uns des autres, on pourrait imaginer une certaine fraternité entre eux, mais …
La fraternité n’engendre pas forcément l’égalité.
En revanche, je dirais « Vive la licence poétique ! ». ?
Cet écho n’est pas mon propre écho… (je ne suis pas ventriloque) mais celui d’un de mes amis (ancien prof d’allemand) qui rédige des poèmes bien troussés.
Cette joute littéraire a au moins un mérite : de mettre en exergue la difficulté de bien définir la notion d’égalité.
Si je n’avais pas peur d’être pédant, je dirais que dans ce théorème nous avons affaire à une égalité du deuxième degré.
L’égalité dans notre société est un vaste débat…
Pour ajouter une note d’humour je citerais deux boutades à propos de l’égalité :
« Tous les hommes sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres »
« Tous les hommes naissent libres et égaux puis… ils se marient ! » 🙂
Loki, je ne comprends plus qui de toi ou de ton ami a écrit chacun des deux poèmes de ce binôme triangulaire.
Si ce n’est toi, c’est donc ton frère !
Mais si tu nous l’avais dit plus tôt… il n’y aurait pas eu d’ambiguïté sur cet « écho ».
J’avoue que moi-même, j’ai oublié de mentionner que mon dernier texte avait été écrit avec Michel, ou plutôt je l’avais tout simplement oublié et cela m’est revenu tardivement… lors d’une énième relecture.
J’espère être pardonné, et oui, c’est vrai, il nous faut toujours citer nos sources !