Partis de Syrie, de Somalie, ou d’ Érythrée

Traversant des déserts de sable et de pierres,

Affrontant la mer sur des barques, entassés

Pour chercher un pays d’illusoire liberté.

 

Femmes, enfants ont fuit les bombes ou la pauvreté

Pour trouver en Europe : barrières infranchissables,

Êtres inhumains leur refusant la charité,

Camps de réfugiés, sans nourriture ni eau potable,

 

Que vont-ils devenir ces milliers d’exilés ?

Bien sûr, on dit qu’il nous faut les aider,

Mais ces promesses semblent dérisoires

En voyant tous ces yeux remplis d’espoir.

 

De quelles illusions se nourrissent ces transfuges ?

De ces exilés, qui, dans le temps,ont trouvé refuge,

Ont su s’ intégrer, se fondre, se faire oublier

Afin que leurs enfants vivent en sécurité

 

Se lèvera-t-il, pour ces miséreux, un nouveau Moïse

Qui les conduira vers des régions hospitalières

Dans lesquelles ils trouveront liberté reconquise

Pour oublier à jamais les affres de la guerre.