L’orient
La fin de la terre
Les larmes amères de l’armor
Les mots m’enchantent
Résonnent en moi
Comme bat la peau rase
Du mouton noir
Panse de cornemuse
Le son sourd du bourdon
Airain des cloches millénaires
Autrefois,
Derrière chaque pierre
De l’alignement mégalithe
Se terraient brigands et faux saulniers
À l’intérieur,
L’air est saturé de l’odeur rance
De sueurs acides
Désormais
Seuls les faucheux
Enjambent les lits clos
Le triskel se balance toujours
Aux branches des calvaires
Qui s’inventent des pardons
Elfes et korrigans se répondent
Des micmacs
Dehors
J’entends le sanglot de la harpe
L’oeil embué
Il me souvient qu’il pleut…
J’aime beaucoup cette atmosphère qui me transporte dans les enclos bretons.
Les vers tombent, courts secs et bruts comme pour évoquer les évidences de cet univers ancré, qui semble immémorial et que rien ne changera.
Tout cela génère en moi une grande paix, et je peux même fermer les yeux au son de la harpe. Parfait.
Une petite génuflexion pour “Les larmes amères de l’armor” et une autre pour la “panse de cornemuse” !
Un merci pour le triskel et pour les korrigans.
Merci Hermano.
Immuable, peut être…
Une braise que je garde au cœur
Au son d’ Amazing Grace
Oui, Tanagra, c’est immuable que je voulais dire et que j’ai cherché sans le trouver, même si immémorial peut le faire aussi !
Oh ! Amazing Grace ! Somptueux ! Tu en rajoutes une couche avec cela !
https://www.youtube.com/watch?v=HsCp5LG_zNE
Quelle évocation de l’âme de la Bretagne ! Portée par les embruns, nimbée de mystères, poussée par le vent des légendes.
Ton poème me rend jaloux de ne pas être breton.