Souvent, le soir, lasse des bruits de la ville
Je m’assieds à l’ombre de grands arbres
Là tout est quiet et tranquille
A la frange des cieux
Mon regard au loin s’évade
Se pose à l’horizon bleu
Murmure hésitant
Le ressac me berce
Tendrement
L’appel du large me prend
Je pense à l’ailleurs
Au-delà du couchant
Où tu vis
Ignorant
Loin de moi
Et j’incline
Au regret,
Aux pleurs…
Au sensible émoi
Un poème qui commence comme “l’Albatros” de Baudelaire… J’ai mis un petit moment à l’identifier, mais c’est vrai que cette première strophe dégageait – pour moi – un peu la même sérénité. “Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage … …“. Bon je ne dis tout de même pas que c’est du Baudelaire, mais j’ai aimé cette rêverie sur une place en ville, bordée de grands arbres, près de la mer, à moins que ce ne soit plus poétiquement le ressac des sentiments ?… J’ai pensé à Lima, va savoir pourquoi ! Vois comme tu me fais voyager !
Sais-tu que presque tous les vers de ton poème sont impairs et il me semble que cela dégage un charme et une nostalgie particuliers.
Merci Tanagra.
Merci Hermano. Ah, les phrases qui commencent par souvent.
Quand au nombre impair de pieds je ne peux pas dire que cela soit calculé, non plutôt monte en moi un rythme personnel, une respiration qui appelle les mots qui répondent à ce battement.
Stance pour scande.
Quand à la dernière strophe je la juge inégale un peu trop prosaïque.