Quelle est cette langueur
Qui agite mon cœur
Ce poids oppressant ma poitrine
Au profond de l’été
L’angoisse me laisse muette
Où sont les séjours rêvés
Terre Adélie, Tahiti
Et autres Abyssinies
Les conques retrouvées
N’exsudent plus
Qu’une liqueur amère
Où sont les éternelles ripailles
Au pied des géants braseros
Où est le calme azuréen
De l’enfance
Les cèdres vibrent et résonnent
De funestes sonnailles
Le chemin s’obscurcit
Au détour de futaies touffues
Mais toujours poind la lumière
Au ciel imaginé
Quelle est cette langueur / Qui agite mon coeur est un joli clin d’oeil à Verlaine : Quelle est cette langueur / Qui pénètre mon coeur (Il pleure dans mon coeur). Ce jour-là, le poète n’a pas trouvé l’âme soeur… et pourtant ça rime, tout ça.
Ces deux premiers vers m’ont aussi entraîné vers un autre univers “Métissé” :
Rue déserte
Dernière cigarette
Plus rien ne bouge
Juste un bar qui éclaire le trottoir
D’un néon rouge
J’ai besoin
De trouver quelqu’un
J’veux pas dormir
Je cherche un peu de chaleur
À mettre dans mon cœur
et encore un petit coup de chapeau au site pour ses “textes associés” !
Décidément cet été est à la langueur !
Langueur sur le site où les commentaires se sont assoupis dans la moiteur de l’été.
Heureusement qu’une plume vient briser cette morosité !
Quel à propos, cette poésie se penche sur cette langueur qui agite son cœur.
Ce ne sont pas
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Mais vers de lointains séjours
des séjours rêvés
Terre Adélie, Tahiti
Et autres Abyssinies
Qui sont loins d’être monotones
Poésie pleine de mélancolie tendre et rêveuse. Un regard plein de langueur.
La langueur n’a pas de saison, n’en déplaise à l’ami Paul. L’évanouissement des rêves et des espoirs nous en emplit en cet été de feu et de sang. Langueur partagée. Nostalgie d’exotismes enfouis et d’enfance perdue. Mais espérer encore…
Le chemin s’obscurcit
Au détour de futaies touffues
Mais toujours poind la lumière
Au ciel imaginé
Merci Chamans d’avoir compris l’essence de ce texte.