Doucement,
La marée lèche la plage,
Calme plat,
Sable étale,
Frémissant.
Langoureux…
Va,
Et…
Vient,
Incessant
Là, grève et grains
S’égrènent en crissant,
Chûtes de dunes s’enchainent,
En discrets…
Chuchotements.
Des châteaux vacillent,
S’effondrent à l’instant!
Longues langues de lames
A l’assaut de remparts
Gisant.
L’eau rigole,
S’engouffre brusquement,
Inonde la muraille,
Se retire,
Saccade et chuinte,
Gentiment …
Là bas, l’océan clapote,
Roulis…
Alentie,
La mer halète et feule,
A l’envie,
Aux rochers,
Les vagues cèdent
S’enhardissent,
Submergent les brisants
Remous,
Embrasse,
Brasse et,
Repasse,
Relents salés et piquants,
Le fond geint, vibre,
Tonne et gronde
Fracas du ressac,
Mousse et vapeur,
De jets, bouillonnant d’écume,
Grise.
Les galets balancent,
Bruissent et murmurent,
S’effondrent en masses indécises.
Sous les coups de boutoir,
La roche se fend.
Les battants se lancent à l’abord,
Un monstrueux rouleau s’avance et s’élève,
Mur d’eau,
A l’aplomb,
Face à face au soleil,
S’écrase,
Retombe,
Myriade de gerbes irisées,
En pluie de perles étincelantes…
A l’avancée de la jetée,
Un long panache éclate et s’épanche,
S’en va mourant,
Aussitôt reformé.
Ce poème me parle; je vois et j’entends, je sens l’océan;
je suis face à lui, sur la plage.
Il y a de beaux mouvements, tantôt doux et lents,
tantôt rudes ou violents, des sons variés et nuancés.
C’est très vivant.
Je rêve d’aller à la mer, depuis des mois.
Merci Nima.
Oui,
« La mer, la vaste mer, console nos labeurs ! »
Charles BAUDELAIRE
« La mer, la mer, toujours recommencée ! »
Paul VALÉRY