Il n’a …qu’un geste
A faire
Mais il n’ose
Toute sa puissance
Rassemblée
Depuis longtemps
Secrètement
Il l’a choisi
Il tremble
S’il était …
Trop vieux
Trop laid, trop sot
Que diable, il est …
Mais
Qu’est-il ?
Face à …
L’assurance
La noblesse d’âme
Cette beauté…
Triomphante
Son dédain des bassesses
Qu’a-t-il à lui offrir
Qu’il n’ait déjà
Il se ronge,
Son cri anéantit
Celui pour qui…
Il se fut enchainé
Il commence à écrire :
« Auprès de toi, je m’ardente
Loin de toi, je consume »
Il lui a offert
L’éternité
Je vois, Tanagra, que tu as décidé d’écrire dans le marbre. 🙂
5oo ans déjà et même pas une ride ! Oui, je me souviens de l’avoir vu, celui-là, une fois ou deux ; ou du moins sa copie.
Dire que l’artiste avait à peine 25 ans !!! et encore moins pour la Pieta !
J’ai trouvé ton poème étrange. Encore ici une allusion à l’âge, qui ne peut pourtant pas être celui du sculpteur… Je cherche mais je n’ai pas vraiment l’impression que ce poème soit dédié à cette statue ? Je ne me souviens pas que David fut esclave et enchaîné… Ou c’est peut-être alors le contraire, l’image vient illustrer un sentiment que tu évoques dans le poème.
Pourtant, quand je lis les derniers vers “Il lui a offert / l’éternité” (très beau et évocateur pour moi), je ne peux que comprendre que Michel Ange a offert l’éternité à David, à moins que ce ne soit au modèle de la statue, ce qui expliquerait cette espèce d’extase ou transe amoureuse homosexuelle que je lis plus haut.
Bref, je vais arrêter là mes hypothèses et ce commentaire un peu décousu.
Je ne suis pas sûr que tout le monde soit comme moi, mais j’aime bien ces vers courts, comme des petits souffles à l’oreille, qui me donnent le temps de faire une pause pour assimiler et goûter chaque mot. Et bien sûr j’ai aimé “Auprès de toi, je m’ardente / Loin de toi, je consume“.
Très belle image, mais mon imagination fertile transforme le vers en “Loin de toi, je consomme” et m’évoque la tromperie et l’adultère ! Pardon de devenir trivial.
Merci Tanagra.
Il semblerait que Michel-Ange avait 29 ans lorsqu’il a sculpté le David. Mais cette photo n’est là qu’a titre anecdotique, le David n’est pas le propos du poème.
Michel-Ange avait 57 ans lorsqu’il était amoureux del Cavalieri qui lui en avait 23.
Je te remercie de ton commentaire mais je reste fidèle aux vers de Michel-Ange pour l’esprit de ce texte.
Ah ! Je crois que je comprends tout maintenant. Merci !
Ah ! Si j’avais su que Michel-Ange écrivait des poèmes ! Que je trouve plutôt pas mal tournés d’ailleurs.
Encore merci donc.
https://fr.wikisource.org/wiki/Michel-Ange_-_L%E2%80%99%C5%92uvre_litt%C3%A9raire/Appendices_sonnets#cite_note-3