L’attente ineffable…
Doucement s’installe
Le ciel s’orange…
Se nimbe, se voile
Les tambours vibrent
D’un écho lointain
Tendres et tièdes
Oh, des mots de miel
Coulent à sa bouche émue
Qu’importe sa voix chevrote
Il a tant vécu
Un châle d’indienne
Sur la peau…
Tendu
Nos corps demi-nus
Présument l’orage,
Le vent,
La tornade
Le temps suspendu…
Bien sûr, je ne peux d’abord que penser au Lac de Lamartine (Alphonse, je crois).
Et puis, me voilà dans une immobilité tropicale, quand la chaleur est là et que rien ne bouge plus. une sorte d’instant magique que j’essaie de ne jamais manquer… même sous ma latitude.
Tu parais ces temps-ci être beaucoup inspirée, travaillée par ces ravages que l’âge fait craindre, il me semble. Comme une sorte d’inquiétude qui filtre et rebondit en phœnix renaissant pour conjurer cet âge, qui rime avec orage ; on les entend et on les attend tous les deux. Un orage qui flirte avec les oranges du ciel.
Merci, Tanagra, pour ce petit voyage. (âge, orage, ravage, nuages…) Mais où est passé Alphonse ?
Alphonse est resté au bord du lac.
Ici, le temps suspendu évoque le passage de l’œil du cyclone et un instant fragile.