Un rideau de peupliers
Tamise
Le soleil
Fait pendant
A la maison
Verte
Les racines ourlent les pieds de têtards
Eléphantesques
Au delà de l’arche des frênes
Les couleurs se fondent
Au millier nuancier
La lèvre goûte dans l’air
Des saveurs subtiles
Sauge, chartreuse
Amande, menthe poivrée
Du tilleul, le miellé
De l’angélique
Le sucré
Le marais mouillé
Au milieu des étiers
Tachée d’iris
Bleu
Et jaune
Les aulnes s’arrondent
Et se voutent
Obscurité glauque
Sous la lentille d’eau
Toute une vie
Serpentine
Une loutre sous marine
Un martin pécheur
Peint lagon et turquoise
Fait la nique aux demoiselles
Le passeur
Murmure
Celui-ci nous parle de l’Achéron
A peine un chuchotis
Trouble un silence
Alenti
Mais, ma parole, Tanagra, tu viens de visiter le marais poitevin !
Ah ! Ce havre de calme et de paix ! Tout un monde de demoiselles (libellules), de lentilles d’eau, de martins pécheurs et d’angélique… Quel joli nom pour cette plante si douce à déguster les yeux fermés ! Et le passeur qui, silencieusement, plonge sa rame dans l’eau des conches…
J’ai été transporté dans ce lieu par ce poème si bien écrit et si évocateur de tout cela.
Un grand merci, Tanagra ! J’en redemande !