J’ai le mal de l’âme
De lourds regrets me pèsent
De noirs secrets me cèlent
La lumière du jour
Et pourtant m’appellent
A taire toujours
Tous ces mots d’amour
De sombres desseins
M’accablent
Peur de n’être pas capable
D’affronter le pour
De confuses pensées
M’oppressent
M’étouffent
Me suffoquent
Me peinent
Me grisent
Balancent
Leurs lents contours
Mon âme
Va
Fuis t’en
Sors de ces tourments
Vers de frais sous- bois
Vole au vent
Va
Ravir à la source
Le gai chuchotement
Cueillir le jeune plantain
Et l’orchis papillon
Couvrir
De monarques
Tes fils cheveux blonds
Un balancement dans tout le poème,
d’abord dans cette détresse un peu fataliste de l’âme cloitrée, bercée dans son désarroi,
puis dans cette vigueur de balançoire s’élançant en papillon vers ce bain de fraîcheur virginale.
J’ai aimé.
P.S. le poids de l’âme : 21 grammes je crois.