Une pluie
Lente et pénétrante
Trombe haletante
Bat à revers
La feuille
Vernissée
Détrempe la terre
Allevasse
Goutte
Perle à la tempe
A la nuque
A la saignée
Soudaine moiteur
Se coule indiscrète
A la pointe du sein
Au bas des reins
Accroupie
Orteils maculés de boue
Dos arcbouté
A l’arbre colophane
Je cueille à l’espère
Du bout de la langue
Le tiède éphémère
Ah ! Je la sens cette pluie chaude qui coule sur le torse et au creux des reins !
On n’a envie qu’une envie : demeurer sous cette averse sensuelle. Enfin, c’est le cas pour moi et je vais encore relire le poème.
Je continue de me demander comment tu sais ce vocabulaire si rare, qui ajoute souvent à la volupté du texte.
J’en veux encore, des colophanes et des allevasses, et je t’en remercie, Tanagra !