J’explorai sa peau de la paume et des lèvres
Pour moi seul elle était offerte, entrouverte
Le sang affluant la tête, j’avais la fièvre
Heureux, tout à la joie de ma découverte
Une odeur de jasmin et de rose tremblée
Parfumait son jardin où, altéré je puisais
Elle ne semblait respirer, tout juste troublée
Son corps accordait, ce que son esprit refusait
Un seul de ces regards meurtriers me disait
L’idéal de ses désirs, sa quête effrénée
Cheveux roux déployés, porcelaine elle gisait
A la rive du plaisir, lentement aliénée
La source à l’origine du monde m’enivrait
M’adressant alors son sourire de madone,
L’œil rêveur, arquée, gémissant, elle murmurait,
Son amour, comme avant je n’entendis personne
Bonjour Tanagra. Merci pour ce poème évocateur et sensuel.
Là, il est difficile de ne pas identifier le tableau…
Tiens, j’ai passé ton poème dans ma moulinette à alexandrins. J’espère que cela ne te déplaira pas :
J’explorais sa peau et de la paume et des lèvres
Pour moi seul elle était toute offerte, entrouverte
Le sang affluant la tête, j’avais la fièvre
Heureux et enivré de cette découverte
Une odeur de jasmin et de rose tremblée
Parfumait son jardin. Altéré je puisais,
Elle semblait respirer, tout juste troublée
Son corps donnant ce que son esprit refusait
Un seul de ces regards meurtriers me disait
L’idéal de ses désirs, sa quête effrénée
Cheveux roux déployés, d’albâtre elle gisait
Aux rives du plaisir restant aliénée
La source, origine du monde m’enivrait
M’adressant alors son sourire de madone,
L’œil rêveur, arquée, ployant, elle murmurait
Son amour. Comme avant je n’entendis personne.
( au jardin d’Eden ? )